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RISORDAN 20 mg comprimé sécable : arrêt de commercialisation et conséquences pratiques

La commercialisation de RISORDAN 20 mg comprimé pelliculé (dinitrate d'isosorbide) est arrêtée et son indisponibilité prochaine nécessite de ne plus initier ni renouveler de traitement avec ce médicament.
David Paitraud 30 juin 2021 Image d'une montre3 minutes icon Ajouter un commentaire
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RISORDAN est un vasodilatateur qui agit par relaxation des fibres musculaires lisses vasculaires (illustration).

RISORDAN est un vasodilatateur qui agit par relaxation des fibres musculaires lisses vasculaires (illustration).

 
Résumé : 
Le laboratoire Sanofi a annoncé l'arrêt de commercialisation de RISORDAN 20 mg comprimé sécable (dinitrate d'isosorbide). 

Pour anticiper l'indisponibilité de ce dérivé nitré à partir de fin juillet 2021, il est recommandé de ne plus initier ni renouveler ce médicament. 
Les patients en cours de traitement doivent consulter leur médecin prescripteur, afin de remplacer RISORDAN par un autre médicament. 
Le dérivé nitré à base de dinitrate d'isosorbideRISORDAN 20 mg comprimé sécable, n'est plus commercialisée (cf. Encadré 1). 

Selon les informations communiquées par le laboratoire Sanofi, l'écoulement des derniers stocks sur le marché français est prévu fin juillet. À partir de cette date, RISORDAN 20 mg comprimé sécable ne sera plus disponible. 

Encadré 1 - Indications thérapeutiques de RISORDAN per os

RISORDAN 20 mg comprimé sécable était commercialisé en France depuis 1981 (source ANSM). 
La forme injectable RISORDAN 
10 mg/10 mL solution injectable en ampoule IV/ICor (intraveineux/intracoronaire) reste commercialisée. Cette spécialité est réservée à l'usage hospitalier et à l'usage en situation d'urgence, et ses indications thérapeutiques sont différentes de celles de la forme orale (cf. Encadré 2).

Encadré 2 - Indications thérapeutiques de RISORDAN injectable
Voie intraveineuse (IV) :
  • Insuffisance ventriculaire gauche en particulier à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde. 
  • Œdème aigu du poumon cardiogénique.
  • Angor instable (angor spontané, angor réfractaire, syndrome de menace). 
Voie intracoronaire (Icor) :
  • Levée d'un spasme artériel coronaire ou d'une vasoconstriction spontanée ou induite, soit par un test pharmacologique, soit par une manipulation instrumentale, pratiquée dans un but diagnostique ou thérapeutique. 
  • Recherche d'une vasodilatation coronaire maximale en cours de coronarographie, en préparation notamment à une angioplastie coronaire.

En pratique : anticiper l'indisponibilité complète de RISORDAN
À moins d'un mois de l'indisponibilité totale de RISORDAN comprimé sécable, le laboratoire Sanofi recommande de ne plus initier ou renouveler les prescriptions de ce médicament.

Les patients en cours de traitement doivent se rapprocher de leur médecin pour envisager la poursuite de leur traitement (angor ou insuffisance cardiaque). 

Les alternatives à RISORDAN 20 mg comprimé sécable
RISORDAN 20 mg comprimé sécable appartient à la catégorie des dérivés nitrés (cf. Encadré 3). 
Il existe des alternatives médicamenteuses appartenant à cette catégorie :
  • nitrés d'action immédiate (indiqués uniquement dans la crise d'angor, en préventif et curatif) : 
    • isosorbide dinitrate (principe actif de RISORDAN) : ISOCARD 1,25 mg/dose solution pour pulvérisation sublinguale ;
    • trinitrine : NATISPRAY solution pour pulvérisation buccale ;
  • nitrés d'action prolongée :
    • trinitrine : DISCOTRINE, EPINITRIL, NITRIDERM TTS, TRINIPATCH, TRINITRINE MYLAN dispositif transdermique (indiqués uniquement dans la crise d'angor, en préventif).

Encadré 3 - Place du dinitrate d'isosorbide dans la stratégie thérapeutique
(cf. Avis de la Commission de la Transparence du 22 novembre 2017)
Dans le traitement symptomatique de l'angor stable, les dérivés nitrés retard (dont RISORDAN 20 mg) représentent un traitement de seconde intention, en association, en cas de symptômes réfractaires aux bêtabloquants et/ou inhibiteurs calciques, ou en cas de contre-indications/intolérance à ces médicaments. Le traitement de première intention repose sur les bêtabloquants et/ou les inhibiteurs calciques bradycardisants. Les inhibiteurs calciques non bradycardisants (dihydropyridines) sont à envisager en cas de fréquence cardiaque basse ou d'intolérance/contre-indications. 

Dans l'insuffisance cardiaque, le dinitrate d'
isosorbide (en association avec l'hydralazine) représente un traitement de seconde intention et plus, chez les patients pour lesquels les bêtabloquants ou les inhibiteurs de l'enzyme de conversion/antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (IEC/ARA II) sont contre-indiqués ou mal tolérés, ou en cas de symptômes résistants.

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