Épidémie de bronchiolite : la campagne de prévention chez les nouveau-nés et les nourrissons se poursuit

La direction générale de la Santé (DGS) rappelle que la campagne de prévention contre les infections à virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nouveau-nés et les nourrissons est toujours en cours [1]. Elle invite les professionnels de santé à continuer de proposer aux parents les différents moyens de prévention actuellement recommandés pour protéger les nourrissons contre la bronchiolite. 

Bronchiolite : la France voit rouge

En semaine 49 (première semaine de décembre), l'épidémie de bronchiolite est observée dans toutes les régions de France hexagonale, à l'exception de la Corse qui est en phase pré-épidémique [2] (cf. Encadré).

Chez les enfants de moins de 1 an, Santé publique France note : 

• une augmentation des indicateurs en ville et à l’hôpital ;
• que 20,8 % des passages aux urgences et 35,9 % des hospitalisations dans cette classe d’âge sont en rapport avec la bronchiolite en semaine 49.

Outre-mer, la Guadeloupe et la Martinique sont passées en situation épidémique en semaine 49.

Gestes barrières, vaccination de la femme enceinte ou immunisation passive du nourrisson

La campagne de prévention qui a démarré le 1^er septembre 2025 en métropole et dans certains territoires d'outre-mer (La Réunion, la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) se poursuit. 

Elle cible : 

• les enfants nés depuis le 1^er septembre 2025 ou qui vont naître dans les prochaines semaines ;
• les enfants nés avant le 1^er septembre 2025, entre février et août, dont c’est la première exposition au VRS ;
• les nourrissons de moins de 24 mois vivant leur deuxième saison de circulation du VRS mais considérés comme vulnérables à une infection sévère due au VRS (cf. notre article du 1^er octobre 2025).

Selon la cible, les moyens de prévention recommandés sont :

• pour les enfants à naître pendant la saison épidémique : proposer aux femmes enceintes d'être vaccinées avec le vaccin ABRYSVO, entre la 32^e et la 36^e semaine d’aménorrhée. Pour rappel, la vaccination contre le VRS chez les femmes enceintes immunodéprimées n’est pas recommandée ;
• après la naissance, en l'absence d'une vaccination de la mère pendant la grossesse : proposer un rattrapage en ville selon la méthode d’immunisation passive reposant sur :
  • BEYFORTUS (nirsévimab, médicament disponible à l'hôpital ou en ville),
  • ou, pour les nourrissons nés prématurés et/ou à risque particulier d'infections graves, sur SYNAGIS (palivizumab, médicament hospitalier).

Pour accompagner les professionnels de santé, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a élaboré un document récapitulant le cadre d'utilisation du vaccin ABRYSVO et des anticorps monoclonaux (cf. notre article du 2 décembre 2025). 

Les gestes barrières restent applicables, y compris chez les enfants ayant bénéficié d'une prévention par le vaccin ou par anticorps monoclonal : 

• utiliser un masque dès les premiers symptômes (fièvre, nez qui coule ou toux), dans les lieux fréquentés ou en présence de personnes fragiles ;
• se laver correctement et régulièrement les mains ;
• aérer régulièrement les pièces.