L’arténimol, appelé aussi dihydroartémisinine (DHA), n’est utilisé qu’en association avec la pipéraquine.
La DHA peut atteindre des concentrations élevées dans les érythrocytes parasités. Il est probable que sa liaison endopéroxyde soit essentielle à l'activité antipaludique, en provoquant l'altération du système membranaire du parasite par l'intermédiaire de la formation des radicaux libres, ce qui inclut notamment : l’inhibition du calcium ATPase du réticulum sarcoplasmique/endoplasmique de Plasmodium falciparum ; l’interférence avec le transport des électrons mitochondriaux ; l’interférence avec les protéines de transport du parasite ; la perturbation de la fonction mitochondriale du parasite.
Le mécanisme d'action exact de la pipéraquine n'est pas élucidé, mais il est probablement identique à celui de la chloroquine, qui est un analogue structurel proche. La chloroquine se lie à l'hème toxique (provenant de l'hémoglobine du patient) dans le parasite palustre, en empêchant sa détoxification par une étape de polymérisation.
La pipéraquine est une bisquinoléine. Cette classe a montré une bonne activité antiparasitaire in vitro sur les souches de plasmodium résistantes à la chloroquine. La structure bisquinolone volumineuse peut être importante pour l'activité sur les souches résistantes à la chloroquine et la pipéraquine pourrait agir par les mécanismes suivants : inhibition des transporteurs qui assure l'exocytose de la chloroquine à partir des vacuoles digestives du parasite ; inhibition de la dégradation de l'hème dans les vacuoles digestives du parasite.