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Alerte à la légionellose : 45 cas identifiés en Savoie, en 10 jours

L'ARS Auvergne Rhône-Alpes a confirmé 45 cas de légionellose depuis le 16 septembre 2025, en Savoie. Elle appelle les professionnels de santé à la vigilance afin d'identifier des patients présentant des symptômes évocateurs de cette infection.

David Paitraud
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Des investigations sont en cours pour tenter de déterminer l’origine de la contamination.

Des investigations sont en cours pour tenter de déterminer l’origine de la contamination.vice_and_virtue / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images

Selon l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes [1, 2], 45 cas de légionellose (cf. Encadré) ont été confirmés par le Centre national de référence (CNR), dans le secteur d'Albertville en Savoie, depuis le 16 septembre 2025. Huit personnes ont été hospitalisées en réanimation (dont six le sont encore) et une personne est décédée.

Toutes les personnes contaminées résident ou ont fréquenté le secteur d'Albertville. « Les investigations sont en cours pour tenter de déterminer la ou les sources à l’origine de cette contamination », note l'ARS. Les résultats seront connus dans plusieurs jours et, à ce stade, aucune hypothèse n'est privilégiée.

L'ARS indique avoir partagé cette information avec les médecins et les autres professionnels de santé du secteur afin qu'ils soient attentifs aux symptômes évoquant une légionellose : 

  • toux importante et forte fièvre ;
  • maux de tête ;
  • fatigue extrême ;
  • troubles gastro-intestinaux (diarrhées) pour les personnes âgées ;
  • à un stade plus avancé : difficultés respiratoires.

« Ces symptômes peuvent être confondus avec d'autres pathologies pulmonaires, type pneumopathies », souligne l'ARS. 

Elle rappelle par ailleurs que : 

  • les symptômes de la légionellose apparaissent en moyenne entre 2 et 10 jours après l'exposition à la bactérie ;
  • la légionellose affecte essentiellement les adultes et plus particulièrement les personnes vulnérables (personnes âgées, fumeurs, personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques, diabète, maladies ou traitements affaiblissant les défenses immunitaires) ; 
  • la légionellose nécessite un traitement antibiotique spécifique (cf. VIDAL Recos « Pneumonie aiguë communautaire de l'adulte ») ; 
  • la légionellose est une maladie à déclaration obligatoire

Et pour les patients, il est stipulé que :

  • la légionellose n’est pas contagieuse et ne se transmet pas de personne à personne ;
  • seule l’inhalation via le système respiratoire (inhalation de fines gouttelettes d’eau contaminées diffusées sous forme d'aérosols) présente un risque (boire de l’eau ne présente pas de risque de contamination) ;
  • en cas de symptômes évocateurs, il faut consulter rapidement un médecin et, en cas d’indisponibilité ou de doutes, appeler le 15 ;
  • en l'absence de symptômes, il n’est pas nécessaire de prendre un avis médical.

Quelles sources de contamination ?

Peuvent être des sources de contamination : 

  • les réseaux d’eau chaude sanitaire domestique ou public : douches, douchettes, bains à remous ou à jets, spas, jacuzzis, etc. ;
  • mais également d’autres sources telles que des systèmes de pulvérisation d’eau : fontaines décoratives, brumisateurs ou arrosage.

C’est ce dernier type d’équipement qui fait l’objet d’investigation dans la situation en cours à Albertville. Les légionelles sont recherchées en laboratoire dans des échantillons d'eau prélevés sur les sites à risque identifiés. 

Encadré - Légionellose en France : bilan épidémiologique de l'année 2024 [3]

Le 24 septembre 2025, l'ARS a publié un bilan des cas notifiés de légionellose en France en 2024 : 

  • 1 939 cas notifiés, soit un taux de notification de 2,8 cas / 100 000 habitants ;
  • diminution de 12 % par rapport à 2023 : en 2024, le nombre de cas de légionellose était inférieur à celui de 2023, mais comparable à celui de 2022 ;
  • régions aux taux de notification les plus élevés : Provence-Alpes-Côte d’Azur (3,9 cas/100 000 habitants) et Auvergne-Rhône-Alpes (3,7 cas/100 000 habitants) ;
  • létalité de 9 % (160 décès) ;
  • 91 % des cas diagnostiqués en première intention par test antigène urinaire et 5 % par PCR.

 

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