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KEYTRUDA : extension de prise en charge dans 7 indications

L'anticorps monoclonal KEYTRUDA (pembrolizumab) bénéficie d'une extension de prise en charge (agrément aux collectivités et en sus des prestations d'hospitalisation) dans sept indications thérapeutiques.

David Paitraud 06 juillet 2023 Image d'une montre7 minutes icon Ajouter un commentaire
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Plusieurs cancers concernés à différents stades. 

Plusieurs cancers concernés à différents stades. 

Résumé

En oncologie/hématologie, l'anticorps monoclonal KEYTRUDA 25 mg/mL solution à diluer pour perfusion (pembrolizumab) bénéficie d'une extension de prise en charge (agrément aux collectivités et liste en sus) dans les indications suivantes : 

  • cancer colorectal : en monothérapie, dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer colorectal métastatique avec une instabilité microsatellitaire élevée (MSI-H) ou une déficience du système de réparation des mésappariements de l'ADN (dMMR), uniquement chez les patients non résécables d'emblée ;
  • cancer de l'œsophage : en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine, dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer de l'œsophage ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne HER-2 négatif uniquement de type I (classification Siewert), localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un (Combined Positive Score) CPS ≥ 10 ;
  • lymphome de Hodgkin : en monothérapie, dans le traitement des patients adultes et pédiatriques âgés de 3 ans et plus atteints d'un lymphome de Hodgkin classique en rechute ou réfractaire après échec d'une greffe de cellules souches autologue (ASCT) ou après au moins deux lignes de traitement antérieures lorsque la greffe autologue n'est pas une option de traitement ;
  • cancer de l'endomètre : en association au lenvatinib, dans le traitement des patientes adultes atteintes d'un cancer de l'endomètre avancé ou récidivant, dont la maladie progresse pendant ou après un traitement antérieur à base de sels de platine reçu quel que soit le stade et qui ne sont pas éligibles à une chirurgie curative ou à une radiothérapie ;
  • cancer du sein triple négatif : en association à une chimiothérapie, dans le traitement des patients adultes atteints d'un cancer du sein triple négatif localement récurrent non résécable ou métastatique, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10 et qui n'ont pas reçu de chimiothérapie antérieure pour la maladie métastatique ;
  • cancer du col de l'utérus : en association à une chimiothérapie avec ou sans bévacizumab, dans le traitement des patientes adultes atteintes d'un cancer du col de l'utérus persistant, récidivant ou métastatique, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 1 ;
  • mélanome
    • en monothérapie dans le traitement adjuvant des patients adultes et des adolescents âgés de 12 et plus atteints d'un mélanome de stade IIB, IIC ayant eu une résection complète ;
    • en monothérapie dans le traitement des adolescents âgés de 12 ans et plus atteints d'un mélanome de stade III ayant eu une résection complète ou avancé (non résécable ou métastatique).

Dans le cadre de son agrément aux collectivités et de la liste en sus des prestations d'hospitalisation [1, 2, 3, 4], la spécialité KEYTRUDA 25 mg/mL solution à diluer pour perfusion (pembrolizumab) bénéficie d'une extension de prise en charge dans sept indications thérapeutiques en oncologie. 

Pour rappel, KEYTRUDA est un médicament réservé à l’usage hospitalier. 
La prescription est réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie ou en maladies du sang. 

Cancer colorectal

La prise en charge de KEYTRUDA est étendue, en monothérapie, dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer colorectal métastatique avec une instabilité microsatellitaire élevée (MSI-H) ou une déficience du système de réparation des mésappariements de l'ADN (dMMR), uniquement chez les patients non résécables d'emblée.

Selon l'autorisation de mise sur le marché (AMM), KEYTRUDA est indiqué en monothérapie chez des patients adultes atteints d'un cancer colorectal MSI-H ou dMMR aux stades suivants :

  • traitement de première ligne d'un cancer colorectal métastatique ;
  • traitement d'un cancer colorectal non résécable ou métastatique après traitement antérieur à base de fluoropyrimidine en association.

L'indication en première ligne de traitement a été accordée en janvier 2021, sur les données issues de l'étude de phase III KEYNOTE 177. Il s'agit d'une étude de supériorité versus chimiothérapie standard, dans laquelle la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) ont été retenues comme critère de jugement principal.  

Dans son avis du 2 juin 2021 [5], la Commission de la transparence (CT) a attribué à KEYTRUDA :

  • un service médical rendu (SMR) important dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d’un cancer colorectal MSI-H ou dMMR non résécables d’emblée. Dans cette indication restreinte, l'amélioration du service médical rendu (ASMR) est jugée mineure (IV) ; 
  • un SMR insuffisant dans les autres situations (patients résécables d’emblée).

Cancer de l'œsophage

La prise en charge de KEYTRUDA est étendue, en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine, dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer de l'œsophage ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne HER-2 négatif uniquement de type I (classification Siewert), localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un (Combined Positive Score) CPS ≥ 10.

Le périmètre de prise en charge est plus restreint que l'indication prévue par l'AMM, obtenue en juin 2021 sur la base de l'étude de supériorité KEYNOTE-590 versus la même chimiothérapie que celle prévue dans l'indication :

  • en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine, KEYTRUDA est indiqué dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer de l'œsophage ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne HER-2 négatif, localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10.

Dans son avis du 15 décembre 2021 [6], la CT a attribué un SMR important à KEYTRUDA dans cette indication, uniquement dans le cancer de l'œsophage et l'adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne HER-2 négatif de type I (classification Siewert). Une ASMR modérée (III) a été attribuée, par rapport à la chimiothérapie seule.
En revanche, le SMR est jugé insuffisant en cas d'adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne HER-2 négatif de type II ou III.

Lymphome de Hodgkin

La prise en charge de KEYTRUDA est étendue en hématologie :

  • en monothérapie dans le traitement des patients adultes et pédiatriques âgés de 3 ans et plus atteints d'un lymphome de Hodgkin classique en rechute ou réfractaire après échec d'une greffe de cellules souches autologue (ASCT) ou après au moins deux lignes de traitement antérieures lorsque la greffe autologue n'est pas une option de traitement. 

Ce périmètre de prise en charge correspondant à l'indication prévue par l'AMM. 

Dans son avis du 8 septembre 2021 [7], la CT a attribué à KEYTRUDA un SMR important et une ASMR mineure pour cette indication.

Cancer de l'endomètre

La prise en charge de KEYTRUDA est étendue, en association au lenvatinib (KISPLIX ou LENVIMA), dans le traitement des patientes adultes atteintes d'un cancer de l'endomètre avancé ou récidivant, dont la maladie progresse pendant ou après un traitement antérieur à base de sels de platine, reçu quel que soit le stade, et qui ne sont pas éligibles à une chirurgie curative ou à une radiothérapie. 

La demande de prise en charge de KEYTRUDA dans cette indication a fait l'objet d'un avis positif [8] de la CT en 2022, avec un SMR important et une ASMR modérée.

Cancer du sein triple négatif

La prise en charge de KEYTRUDA est étendue, en association à une chimiothérapie, au traitement des patients adultes atteints d'un cancer du sein triple négatif localement récurrent non résécable ou métastatique, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10 et qui n'ont pas reçu de chimiothérapie antérieure pour la maladie métastatique. 

L’efficacité et la tolérance de KEYTRUDA dans cette indication ont été évaluées dans l’étude KEYNOTE-355, menée versus chimiothérapie seule (paclitaxel, nab-paclitaxel ou gemcitabine-carboplatine au choix de l’investigateur).

Dans son avis du 6 avril 2022 [9], la CT a attribué à KEYTRUDA, dans cette indication, un SMR important et une ASMR modérée.

Cancer du col de l'utérus

La prise en charge de KEYTRUDA est étendue, en association à une chimiothérapie avec ou sans bévacizumab, dans le traitement des patientes adultes atteintes d'un cancer du col de l'utérus persistant, récidivant ou métastatique, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 1.

L'efficacité de KEYTRUDA dans cette indication a été démontrée dans l'étude de phase III KEYNOTE 826 versus chimiothérapie seule.

Dans son avis du 14 septembre 2022 [10], la CT a attribué à KEYTRUDA dans cette indication un SMR important et une ASMR modérée.

Mélanome

La prise en charge de KEYTRUDA est étendue :

  • en monothérapie dans le traitement adjuvant des patients adultes et des adolescents âgés de 12 et plus atteints d'un mélanome de stade IIB, IIC ayant eu une résection complète ;
  • en monothérapie dans le traitement des adolescents âgés de 12 ans et plus atteints d'un mélanome de stade III ayant eu une résection complète ou avancé (non résécable ou métastatique).

L’efficacité et la tolérance de KEYTRUDA en monothérapie comme traitement adjuvant chez les patients atteints d’un mélanome de stade IIB à IIC ayant eu une résection complète ont été évaluées dans l’étude KEYNOTE-716 versus placebo.

Dans son avis du 7 décembre 2022 [11], la CT a attribué un SMR important et une ASMR modérée à KEYTRUDA pour cette indication. 

 

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