Bien mené, le régime végétarien suit davantage les recommandations officielles en termes de nutrition que les régimes habituels des pays industrialisés, trop riches en protéines, en cholestérol et en acides gras saturés. En effet, le régime végétarien est pauvre en graisses saturées et en sel, mais riche en fibres et en potassium.
En mars 2025, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié un long rapport d’expertise sur le sujet (voir Sources et références) qui fait le point sur les bénéfices et les risques des régimes végétariens. Les effets de ces modes alimentaires sont souvent difficiles à distinguer dans les études. En effet, la plupart des personnes végétariennes prêtent par ailleurs plus d’attention à leur santé que la population dans son ensemble. Ils sont souvent plus actifs physiquement et prônent une meilleure hygiène de vie générale. Les différences observées entre végétariens et non végétariens peuvent ainsi être dues à l’ensemble de ces habitudes de vie.
Bénéfices sur la santé du cœur et des vaisseaux
Selon l’Anses, l’alimentation végétarienne semble associée à une réduction du risque d’infarctus du myocarde et de maladies des artères coronaires. Néanmoins, selon les experts de l’Anses, il n’existe pas suffisamment de preuves pour affirmer qu’un régime végétarien, lacto-ovovégétarien ou végétalien soit associé à une réduction des autres facteurs de risque cardiovasculaire (pression artérielle, tour de taille, taux de cholestérol).
En termes de surpoids, les experts de l’Anses concluent qu’un régime végétarien, comparé à un régime omnivore, n’est pas associé à un gain ou une perte de poids chez l’adulte. Mais un régime végétalien semble associé à un gain de poids plus faible au cours du temps chez l’adulte. Rappelons que l'on peut abuser de frites, de sodas, de pâtisseries et de sucreries et... être végétarien ! Pour bénéficier des bienfaits d'un régime végétarien sur la santé, il est nécessaire de limiter sa consommation d'aliments de ce type.
Bénéfices sur le risque de diabète de type 2
Les experts de l’Anses concluent qu’un régime végétarien, comparé à un régime incluant de la chair animale, est associé à un risque plus faible de diabète de type 2. Cette diminution du risque est également observée pour les alimentations lacto-ovovégétarienne et végétalienne.
Pour l’Anses, l’alimentation végétarienne est également associée à une diminution du risque de résistance à l’insuline et de glycémie à jeun élevée (des facteurs qui augmentent la probabilité de souffrir d’un diabète de type 2).
Bénéfices sur les risques de cancer
Dans leur rapport de 2025, les experts de l’Anses concluent qu’un régime végétarien au sens large est associé à un risque plus faible de cancers toutes localisations confondues, de cancer de la prostate, de cancer de l’estomac et de cancers des cellules du sang.
Ils concluent également qu’un régime végétarien, un régime lacto-ovovégétarien ou un régime végétalien, comparés à un régime omnivore, ne réduit pas le risque de cancer du sein, des ovaires, du col de l’utérus, de l’endomètre et autres cancers féminins. Ils ne sont pas non plus associés à un risque plus faible de cancer du poumon et des voies respiratoires ou de cancer des voies urinaires. Ces experts considèrent également qu’il n’y a pas d’association entre alimentation végétarienne et le risque de cancer colorectal, du côlon ou du rectum.
Il n’y a pas suffisamment d’études de bonne qualité pour évaluer la différence entre un régime lacto-ovovégétarien et un régime végétalien en termes de risque de cancers toutes localisations ou de cancers spécifiques.
Bénéfices sur la mortalité toutes causes confondues
Le rapport de l’Anses conclut qu’un régime végétarien, végétalien, ou lacto-ovovégétarien, n’a pas d’influence sur la mortalité, et donc sur la longévité.
Les autres effets de l’alimentation végétarienne sur la santé
Dans son rapport, l’Anses précise également que l’alimentation végétarienne pourrait être associée à une diminution du risque de cataracte (risque global et après 65 ans), de calculs rénaux et de troubles de l’ovulation (fertilité).
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