À propos de Lanréotide
Mise à jour : 23 juillet 2015
Lanréotide : Mécanisme d'action

Le lanréotide est un octapeptide analogue de la somatostatine naturelle.

Comme la somatostatine, le lanréotide est un inhibiteur de différentes fonctions endocrines, neuroendocrines, exocrines et paracrines. Il présente une forte affinité pour les récepteurs à la somatostatine humaine (SSTR) 2 et 5, et une affinité faible sur les SSTR 1, 3 et 4. L'inhibition de l'hormone de croissance s'expliquerait principalement par cette activité au niveau des récepteurs SSTR 2 et 5. Le lanréotide est plus actif que la somatostatine naturelle et présente une durée d'action plus longue.

Sa sélectivité marquée vis-à-vis de la sécrétion de l'hormone de croissance par rapport à celle de l'insuline en fait un produit adapté au traitement de l'acromégalie.

Comme la somatostatine, le lanréotide a une action antisécrétoire exocrine générale. Il inhibe la sécrétion basale de motiline, de peptide inhibiteur gastrique et de polypeptide pancréatique, mais n'a pas d'action significative sur la sécrétion à jeun de sécrétine ou de gastrine. En outre, il diminue le taux plasmatique de chromogranine A et le taux urinaire de 5-HIAA (acide 5-hydroxyindolacétique) chez les patients présentant une TNE gastro-entéro-pancréatique associée à des taux élevés de ces marqueurs tumoraux. Le lanréotide inhibe l'augmentation du débit sanguin de l'artère mésentérique supérieure et de la veine porte en post-prandial. Le lanréotide diminue significativement la sécrétion hydroélectrolytique jéjunale (eau, sodium, potassium, chlorures) stimulée par la prostaglandine E1. Le lanréotide diminue les taux de prolactine chez les patients acromégales traités au long cours.

Gammes contenant la substance
Fiche DCI Vidal

Les fiches DCI Vidal constituent une base de connaissances pharmacologiques et thérapeutiques, proposée aux professionnels de santé, en complément des documents réglementaires publiés.

+ Lire la politique éditoriale des Fiches DCI VIDAL

Lanréotide (acétate) 120 mg solution injectable à libération prolongée en seringue préremplie

Dernière modification : 21/12/2021 - Révision : 22/08/2022

ATCRisque sur la grossesse et l'allaitementDopantVigilance
H - HORMONES SYSTEMIQUES, HORMONES SEXUELLES EXCLUES
H01 - HORMONES HYPOPHYSAIRES, HYPOTHALAMIQUES ET ANALOGUES
H01C - HORMONES HYPOTHALAMIQUES
H01CB - SOMATOSTATINE ET ANALOGUES
H01CB03 - LANREOTIDE
Grossesse (mois)Allaitement
123456789
RisquesIIII

II Précaution

INDICATIONS ET MODALITÉS D'ADMINISTRATION

LANREOTIDE (acétate) 120 mg sol inj LP ser préremplie

Indications

Ce médicament est indiqué dans les cas suivants :

  • Acromégalie en cas de non indication de la chirurgie ou de la radiothérapie
  • Acromégalie en cas de réponse insuffisante après chirurgie et/ou radiothérapie
  • Tumeur carcinoïde
  • Tumeur neuroendocrine digestive non résécable

Posologie

Unité de prise
seringue
  • lanréotide (acétate) : 120 mg
Modalités d'administration
  • Voie sous-cutanée
  • Administrer dans le muscle fessier en alternant l'injection entre les 2 fesses
  • Administrer par voie sous-cutanée profonde
  • Possibilité d'administrer en auto-inject ds la cuisse par le patient ou 1 personne de son entourage
  • Utiliser le dosage le plus adapté à la posologie
Posologie
Patient à partir de 18 an(s)
Patient quel que soit le poids
Acromégalie en cas de non indication de la chirurgie ou de la radiothérapie - Acromégalie en cas de réponse insuffisante après chirurgie et/ou radiothérapie
Posologie standard
  • Posologie à adapter en fonction du taux sérique d'IGF-1
  • Posologie à adapter en fonction du taux sérique de GH
  • 60 à 120 mg 1 fois ce jour tous les 28 jours
Tumeur carcinoïde
Traitement initial
  • 90 mg 1 fois ce jour tous les 28 jours pendant 2 mois
Traitement ultérieur
  • Posologie à adapter en fonction de la réponse clinique
  • 60 mg 1 fois ce jour tous les 28 jours
Dans le cas de : Réponse insuffisante au traitement
  • Posologie à adapter en fonction de la réponse clinique
  • 120 mg 1 fois ce jour tous les 28 jours
Tumeur neuroendocrine digestive non résécable
Posologie standard
  • Posologie à adapter en fonction de la réponse clinique
  • 60 à 120 mg 1 fois ce jour tous les 28 jours

Modalités d'administration du traitement

  • Administrer dans le muscle fessier en alternant l'injection entre les 2 fesses
  • Administrer par voie sous-cutanée profonde
  • Possibilité d'administrer en auto-inject ds la cuisse par le patient ou 1 personne de son entourage
  • Réservé au sujet de plus de 18 ans
  • Varier le site d'injection en cas d'administration d'autres traitements par voie sous-cutanée

INFORMATIONS RELATIVES À LA SÉCURITÉ DU PATIENT

LANREOTIDE (acétate) 120 mg sol inj LP ser préremplie
Niveau de risque : X Critique III Haut II Modéré I Bas

Contre-indications

X Critique
Niveau de gravité : Contre-indication absolue
  • Hypersensibilité à l'un des composants
  • Hypersensibilité à la somatostatine et à ses analogues

Précautions

II Modéré
Niveau de gravité : Précautions
  • Acromégalie
  • Allaitement
  • Cardiopathie
  • Diabète insulinonécessitant
  • Grossesse
  • Sujet de moins de 18 ans
  • Traitement prolongé

Interactions médicamenteuses

II Modéré
Niveau de gravité : Précaution d'emploi

Analogues de la somatostatine + Ciclosporine (voie orale)

Risques et mécanismesAvec la ciclosporine administrée par voie orale : baisse des concentrations sanguines de ciclosporine (diminution de son absorption intestinale).
Conduite à tenirAugmentation des doses de ciclosporine sous contrôle des concentrations plasmatiques et réduction de la posologie après l'arrêt du traitement par l'analogue de la somatostatine.

Analogues de la somatostatine + Insuline

Risques et mécanismesRisque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie : diminution ou augmentation des besoins en insuline, par diminution ou augmentation de la sécrétion de glucagon endogène.
Conduite à tenirPrévenir le patient du risque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie, renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter si besoin la posologie de l'insuline pendant le traitement par l'analogue de la somatostatine.

Analogues de la somatostatine + Pioglitazone

Analogues de la somatostatine + Rosiglitazone

Risques et mécanismesRisque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie : diminution ou augmentation des besoins en glitazone, par diminution ou augmentation de la sécrétion de glucagon endogène.
Conduite à tenirRenforcer l'autosurveillance glycémique et adapter si besoin la posologie de la glitazone pendant le traitement par l'analogue de la somatostatine.

Analogues de la somatostatine + Répaglinide

Risques et mécanismesRisque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie : diminution ou augmentation des besoins en repaglinide, par diminution ou augmentation de la sécrétion de glucagon endogène.
Conduite à tenirRenforcer l'autosurveillance glycémique et adapter si besoin la posologie de la répaglidine pendant le traitement par l'analogue de la somatostatine.

Analogues de la somatostatine + Sulfamides hypoglycémiants

Risques et mécanismesRisque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie : diminution ou augmentation des besoins en sulfamide hypoglycemiant, par diminution ou augmentation de la sécrétion de glucagon endogène.
Conduite à tenirRenforcer l'autosurveillance glycémique et adapter si besoin la posologie du sulfamide hypoglycémiant pendant le traitement par l'analogue de la somatostatine.

Grossesse et allaitement

Contre-indications et précautions d'emploi
Grossesse (mois)Allaitement
123456789
RisquesIIII

II Précaution

Risques liés au traitement

  • Risque d'hyperglycémie
  • Risque d'hypoglycémie
  • Risque de cholangite
  • Risque de cholécystite
  • Risque de diminution de la motilité de la vésicule biliaire
  • Risque de diminution du rythme cardiaque
  • Risque de lithiase biliaire
  • Risque de pancréatite
  • Risque de stéatorrhée

Surveillances du patient

  • Surveillance de la glycémie avant et pendant le traitement
  • Surveillance échographique de la vésicule biliaire en début de traitement puis pendant le traitement

Traitement à arrêter définitivement en cas de...

  • Traitement à arrêter en cas de lithiase biliaire

Information des professionnels de santé et des patients

  • Info prof de santé : former le patient ou les proches à la technique de l'auto-injection

Effets indésirables

SystèmesFréquence de moyenne à élevée (?1/1 000)Fréquence basse (Fréquence inconnue
ANOMALIE DES EXAMENS DE LABORATOIRE
  • Phosphatases alcalines (augmentation) (Peu fréquent)
  • ALAT (augmentation) (Fréquent)
  • Hyperbilirubinémie (Fréquent)
  • ASAT (augmentation) (Peu fréquent)
  • Hémoglobine glycosylée (augmentation) (Fréquent)
  • Hyponatrémie (Peu fréquent)
  • Hyperglycémie (Fréquent)
  • Enzymes pancréatiques (diminution) (Fréquent)
  • Hypoglycémie (Fréquent)
  • DERMATOLOGIE
  • Alopécie (Fréquent)
  • Hypotrichose (Fréquent)
  • DIVERS
  • Asthénie (Fréquent)
  • Fatigue (Fréquent)
  • HÉPATOLOGIE
  • Lithiase biliaire (Très fréquent)
  • Dilatation des voies biliaires (Fréquent)
  • Cholécystite
  • Cholangite
  • IMMUNO-ALLERGOLOGIE
  • Oedème de Quincke
  • Réaction anaphylactique
  • Hypersensibilité
  • Angioedème
  • INSTRUMENTATION
  • Réaction au point d'injection (Fréquent)
  • Nodule au site d'injection
  • Prurit au point d'injection
  • Abcès au site d'injection
  • Douleur au point d'injection
  • Induration au site d'injection
  • NUTRITION, MÉTABOLISME
  • Diabète (Fréquent)
  • Poids (diminution) (Fréquent)
  • Appétit diminué (Fréquent)
  • ORL, STOMATOLOGIE
  • Sensation de vertige (Fréquent)
  • PSYCHIATRIE
  • Léthargie (Fréquent)
  • Insomnie (Peu fréquent)
  • SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE
  • Bouffée de chaleur (Peu fréquent)
  • Bradycardie sinusale (Fréquent)
  • SYSTÈME DIGESTIF
  • Distension abdominale (Fréquent)
  • Selle molle (Très fréquent)
  • Gêne abdominale (Fréquent)
  • Nausée (Fréquent)
  • Constipation (Fréquent)
  • Vomissement (Fréquent)
  • Dyspepsie (Fréquent)
  • Diarrhée (Très fréquent)
  • Décoloration des selles (Peu fréquent)
  • Flatulence (Fréquent)
  • Douleur abdominale (Très fréquent)
  • Stéatorrhée (Fréquent)
  • Pancréatite
  • Trouble digestif
  • SYSTÈME MUSCULO-SQUELETTIQUE
  • Douleur musculo-squelettique (Fréquent)
  • Douleur musculaire (Fréquent)
  • SYSTÈME NERVEUX
  • Céphalée (Fréquent)
  • Voir aussi les substances

    Lanréotide acétate

    Chimie
    IUPAC3-(2-naphtyl)-p-alanyl-L-cystéinyl-L-tyrosyl-p-tryptophyl-L-lysyl-L-valyl-L-cystéinyl-L-thréonylamide cyclique (2-7)-disulfure acétate
    Synonymeslanreotide acetate
    Posologie
    Defined Daily Dose (WHO)
    Parenteral:3 mg
    Presse - CGU - Données personnelles - Politique cookies - Mentions légales - Contact webmaster