Mise à jour : 21 novembre 2024
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Les chiffres de l'obésité des enfants et des adolescents en France

Les données internationales collectées par IASO (International Association for the Study of Obesity) montrent que, en France, 15 % des enfants sont en surpoids ou obèses (17 % selon l'étude ESTEBAN 2014-2016). Le nombre d'enfants âgés de 4 ans obèses est passé de 2,8 % à 4,6 % entre 2018-2019 et 2020-2021. Sur la même période, la proportion d'enfants en surpoids est passée de 8,6 % à 11,2 %, les filles semblant plus touchées que les garçons.

La sédentarité est une des principales causes d’obésité. Des études ont montré que la surcharge pondérale était fortement liée au temps passé devant la télévision et les jeux vidéo, qui favorisent par ailleurs le grignotage..

Devant cette vague d’obésité infantile, les autorités de santé se mobilisent autour de repères simples, afin de prévenir ces déséquilibres alimentaires : moins de gras, moins de sucre, plus d’activité physique, telles sont les consignes officielles. Les mauvaises habitudes alimentaires étant en cause dans de nombreux problèmes médicaux survenant plus tard à l’âge adulte (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, etc.), on comprend l’enjeu de cette question de santé publique.

Comment détecter l’obésité chez l’enfant ?

La détection des premiers signes d’excès de poids est une des raisons pour lesquelles les médecins surveillent les courbes de croissance et l’indice de masse corporelle (IMC) des enfants en s’aidant du carnet de santé.

L’IMC atteint son maximum à l’âge de 1 an lorsque le bébé est le plus grassouillet (voir les courbes dans le carnet de santé de l’enfant). Ensuite, lorsque celui-ci commence à grandir et à marcher, cet indice diminue progressivement jusqu’à l’âge de 6 ans environ. À cet âge, l’indice de masse corporelle effectue un rebond car l’enfant commence à s’étoffer jusqu’à la fin de sa croissance. L’âge auquel survient ce rebond est un indice fiable d’une obésité future : plus il est précoce, plus le risque de devenir obèse est élevé. On observe aujourd’hui des rebonds d’IMC qui débutent dès l’âge de 3 ans ! Le risque d'obésité est également plus élevé en cas d'antécédents d'obésité chez les parents.

Chez les enfants, il est important de détecter un excès de poids le plus tôt possible pour agir rapidement. Si le surpoids s’installe dans la durée, le risque d’obésité sera plus élevé, et le retour à la normale plus difficile. Le risque de rester obèse à l'âge adulte est plus élevé si l'obésité a débuté après la puberté (50 à 70 %) qu'avant la puberté (20 à 50 %).

Comment soigne-t-on l’obésité chez l’enfant ?

Pour les enfants qui sont trop gros, l’objectif n’est pas de perdre du poids, mais de grandir sans en prendre davantage, pour retrouver progressivement un poids adapté à la taille. Mieux vaut agir rapidement pour profiter de la croissance et des dépenses énergétiques qu’elle entraîne.

Les objectifs de la prise en charge de l'enfant et de l'adolescent en surpoids ou en obésité, sont :

  • le ralentissement de la prise de poids ;
  •  l'amélioration de la qualité de vie physique, mentale et sociale ;
  •  la prévention des complications.

En fin de croissance, une perte de poids lente et progressive est envisageable. 

La prise en charge pour les enfants de moins de 6 ans est principalement tournée vers les parents, alors qu'à partir de 6 ans, elle est centrée sur l'enfant et son autonomie.

Les régimes sont contre-indiqués chez les enfants. Il est préférable de changer durablement les habitudes alimentaires de toute la famille :

  • manger lentement (pour réapprendre la satiété) ;
  • consommer moins de produits riches en matières grasses, moins d’aliments à la fois gras et sucrés (vérifier le Nutriscore des aliments) ;
  • absorber moins de boissons sucrées, l’eau étant la boisson de base ;
  • manger davantage de fruits et de légumes ;
  • ne pas remplir l’assiette comme pour un adulte, ne pas se resservir ;
  • prendre un petit déjeuner équilibré et supprimer la collation de milieu de matinée.

Il est essentiel que l’enfant soit impliqué et qu’il comprenne l’intérêt de ces changements. Pour augmenter les chances de réussite, la pratique d’une activité physique quotidienne (plus de 60 minutes par jour d’activité modérée à intense) et l’implication de l’environnement familial sont nécessaires. Dans certains cas, un accompagnement psychologique peut être nécessaire.

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