#Médicaments #Santé publique #Campagnes #COVID-19

Vaccination Covid-19 : lancement de la campagne de rappel de printemps et clarification de la stratégie

Un DGS-Urgent adressé le 25 avril aux professionnels de santé clarifie la stratégie vaccinale contre la Covid-19 recommandée au cours des prochains mois en France, et annonce l'ouverture d'une campagne de rappel visant les sujets fragiles à partir du 27 avril 2023. 

David Paitraud 27 avril 2023 Image d'une montre5 minutes icon 1 commentaire
1
2
3
4
5
2,5
(2 notes)
Publicité
Deux campagnes vaccinales contre la Covid-19 prévues en 2023.

Deux campagnes vaccinales contre la Covid-19 prévues en 2023.

Résumé

S'appuyant sur l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS) émis le 23 février dernier, la direction générale de la Santé (DGS) clarifie la stratégie vaccinale contre la Covid-19 applicable en France dans les prochains mois et annonce deux campagnes de rappel : 

  • une campagne de printemps prévue du 27 avril au 16 juin 2023, à destination des sujets les plus à risque de formes graves (80 ans et plus, personnes immunodéprimées, résidents en Ehpad, comorbidités). Les personnes ne répondant pas aux critères d'éligibilité peuvent néanmoins recevoir gratuitement une dose de rappel, si elles le souhaitent ; 
  • une campagne de rappel à l'automne, en même temps que la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière.  

Désormais, l'intervalle à respecter entre l'injection de rappel et la dernière dose ou l'épisode infectieux est de 6 mois au moins, quel que soit l'âge et le rang de rappel. 

La primo-vaccination en population générale n'est plus recommandée, sauf pour les personnes à risque de formes graves. Là encore, cette recommandation n'interdit pas de primo-vacciner toute personne qui le souhaite. 

S'appuyant sur l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS) émis le 23 février 2023 [1], la direction générale de la Santé (DGS) annonce [2] deux campagnes de rappel vaccinal contre la Covid-19 en 2023 et clarifie la stratégie générale de vaccination contre la Covid-19 désormais applicable en France.

Démarrage de la campagne de rappel de printemps

Comme le rappelle la HAS dans son avis, la protection immunitaire conférée par le vaccin décroît dans le temps. Le rappel vaccinal permet de la prolonger à un niveau élevé contre les formes graves.

En 2023, une première campagne de rappel de vaccination contre la Covid-19 est organisée du 27 avril au 16 juin. 

Elle cible les personnes les plus fragiles vis-à-vis du Sars-Cov-2 :

  • âgées de 80 ans et plus ;
  • immunodéprimées ;
  • résidents des Ehpad et des unités de soins de longue durée (USLD), quel que soit leur âge ;
  • à très haut risque de forme grave selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d'une décision partagée avec l'équipe soignante. 

Un intervalle de 6 mois au moins doit être respecté entre l'injection de rappel et la dernière injection ou infection, quel que soit l’âge et le rang de rappel.

Vaccins à ARNm bivalents à privilégier

Il est recommandé d'utiliser préférentiellement les vaccins à ARNm bivalents, quel que soit le vaccin administré précédemment : 

En alternative aux vaccins à ARNm bivalents (personnes qui ne souhaitent pas un vaccin à ARNm ou présence d'une contre-indication), il est possible d’utiliser en rappel les vaccins suivants : 

Les modalités de commande (via le portail de commande) des vaccins ne changent pas. Au mois de mai 2023, les délais de livraison sont modifiés (cf. Encadré).

En revanche, la DGS annonce la clôture prochaine de l'application Sauvemonvaccin, créée en 2022 pour limiter le gaspillage de flacons de vaccin. 

Encadré - Synthèse des modalités de commande et de livraison en mai 2023 - Extrait du DGS Urgent du 26 avril 2023 [3]

À partir de la commande des 15 et 16 mai, le délai de de livraison passe à 10 jours. 
La commande hebdomadaire (lundi et mardi) est maintenue (y compris pour le vaccin pédiatrique 6 mois - 4 ans).

En raison des lundis fériés (1er, 8 et 29 mai), les sessions de commandes sur ces périodes sont exceptionnellement ouvertes dès le vendredi. 

Quid des personnes non éligibles ?

Pour les personnes non éligibles à la campagne de rappel de printemps, la dose de rappel n’est plus recommandée.

Cependant, même hors cible, les personnes qui le souhaitent peuvent recevoir une dose de rappel (à condition de respecter un délai de 6 mois depuis la dernière injection ou infection) avec une prise en charge intégrale. 

Une seconde campagne à l'automne 2023

La DGS prévoit, sans plus de détails à ce jour, une seconde campagne de rappel vaccinal contre la Covid-19 à l'automne 2023. Elle devrait démarrer en même temps que la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. 

La HAS recommande de cibler les populations suivantes : 

  • personnes de 65 ans et plus ;
  • nourrissons à partir de 6 mois, enfants, adolescents et adultes atteints de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie (hypertension artérielle compliquée, problèmes cardiaques/vasculaires/hépatiques/rénaux/pulmonaires, diabète, obésité, cancers, transplantation, trisomie 21 ou troubles psychiatriques ou démence) ;
  • femmes enceintes ;
  • patients immunodéprimés ;
  • personnes atteintes de tout autre comorbidité, en prenant en compte la situation médicale individuelle, dans le cadre d'une décision médicale partagée avec l'équipe soignante ;
  • personnes vivant dans l'entourage ou en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaires et médico-social. 

Ce calendrier et les critères d'éligibilité peuvent être amenés à évoluer pour tenir compte de la dynamique de l'épidémie de Covid-19 sur le territoire.

Situation épidémique Covid-19 au 19 avril 2023 (extrait du bulletin Santé publique France du 19 avril 2023)

Stratégie vaccinale en population générale au 27 avril 2023

Dans la population non ciblée par la campagne de rappel, la DGS précise la stratégie vaccinale applicable : 

  • primo-vaccination : la HAS ne recommande plus la primo-vaccination contre la Covid-19 en population générale, à l’exception des personnes à risque de formes graves ;
  • en rappel vaccinal : la HAS ne recommande pas de rappel vaccinal à ce jour. 

Cependant, si la vaccination n'est pas recommandée, elle n'est pas interdite non plus. Que ce soit en primo-vaccination ou en rappel, les personnes hors cible qui le souhaitent peuvent bénéficier d'une primo-vaccination ou d'un rappel. Dans le cas d'un rappel, l'intervalle de 6 mois doit être respecté depuis la dernière injection ou infection.

Le vaccin à ARNm COMIRNATY monovalent (30 µg/dose pour l'adulte et l'enfant à partir de 12 ans, 10 µg/dose pour l'enfant de 5 à 11 ans, et 3 µg/dose pour les enfants de 6 mois à 4 ans) ou le vaccin NUVAXOVID (à partir de 12 ans, en alternative au vaccin à ARNm) peuvent être utilisés en primo-vaccination. En schéma de primo-vaccination, les délais applicables entre deux injections sont : 

  • COMIRNATY pédiatrique 3 µg/dose (6 mois à 4 ans) : espacement entre les deux premières doses compris entre 21 et 24 jours, puis de 8 semaines pour la troisième dose ;
  • COMIRNATY pédiatrique 10 µg/dose (5 à 11 ans) : espacement entre deux doses compris entre 21 et 24 jours ;
  • COMIRNATY 30 µg/dose : espacement entre deux doses compris entre 21 et 24 jours ;
  • NUVAXOVID : espacement entre deux doses compris entre 21 et 24 jours.

 

Commentaires

Ajouter un commentaire
En cliquant sur "Ajouter un commentaire", vous confirmez être âgé(e) d'au moins 16 ans et avoir lu et accepté les règles et conditions d'utilisation de l'espace participatif "Commentaires" . Nous vous invitons à signaler tout effet indésirable susceptible d'être dû à un médicament en le déclarant en ligne.
Les plus récents
Les plus récents Les plus suivis Les mieux votés
AlainNeufChatel Il y a un an 0 commentaire associé

Une vaccination chaque six mois c'est pire que l'anti-grippal qui se fait chaque année. De plus le vaccin ne protège que des formes graves du COVID, il n'empèche pas d'attraper le COVID, quand nos chercheurs s'attaqueront-ils à la racine du mal ? Pourquoi les traitements actuels diminuent-ils notre immunité plutôt que de développer des vaccins et des midicaments qui s'attaqueraient aux racines des maladies, que ce soit appareil respiratoire ou digestif ? Ce serait mieux ! 

Pour recevoir gratuitement toute l’actualité par mail Je m'abonne !
Presse - CGU - Données personnelles - Politique cookies - Mentions légales - Contact webmaster