Implant intravitréen ILUVIEN : le taux de remboursement passe à 65 %

Le taux de remboursement de l'implant intravitréen ILUVIEN 190 microgrammes (acétonide de fluocinolone) est passé de 30 % à 65 % le 15 septembre 2022 [1]. 

Un SMR important dans la prévention de la rechute de l'uvéite

Lors de sa commercialisation, le taux de remboursement d'ILUVIEN a été fixé à 30 % sur la base d'un service médical rendu (SMR) modéré, dans la seule indication dont il disposait initialement :

• le traitement de la perte d'acuité visuelle associée à l'œdème maculaire diabétique (OMD) chronique lorsque la réponse aux traitements disponibles est jugée insuffisante.

En 2019, ILUVIEN a obtenu une indication supplémentaire, dans la prévention de la rechute de l'uvéite non infectieuse récidivante affectant le segment postérieur de l'œil.

Dans cette nouvelle indication, la Commission de la transparence de la Haute Autorité de santé a attribué un service médical rendu (SMR) important à ILUVIEN [2].

L'extension de remboursement en ville [3] et d'agrément aux collectivités [4] d'ILUVIEN dans cette nouvelle indication a fait l'objet de deux arrêtés ministériels publiés au Journal officiel du 19 juillet 2022 (cf. notre article du 21 juillet 2022).

Tenant compte de l'avis de la HAS, l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) a réévalué le taux de remboursement d'ILUVIEN à la hausse : le taux applicable pour un SMR important est 65 %.

Le taux de remboursement le plus élevé s'appliquant à l'ensemble des indications remboursables d'une spécialité, ILUVIEN est pris en charge au taux de 65 % dans ses deux indications remboursables.

Les autres modalités de remboursement ne changent pas

En dehors du taux de remboursement, les autres modalités de prise en charge d'ILUVIEN ne changent pas : 

• la prescription est réservée aux spécialistes en ophtalmologie, sur ordonnance de médicament d'exception ;
• la base de remboursement reste de 5 877,77 euros TTC (boîte unitaire) ;
• le périmètre de prise en charge demeure le suivant : 
  • traitement de la baisse d'acuité visuelle associée à l'œdème maculaire diabétique chronique lorsque la réponse aux traitements disponibles (photocoagulation au laser, ranibizumab) est jugée insuffisante malgré l'optimisation de la prise en charge du diabète ;
  • prévention de la rechute de l'uvéite non infectieuse récidivante affectant le segment postérieur de l'œil.