Mise à jour : 27 février 2023
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Les stimulants interdits par la lutte contre le dopage

Les substances stimulantes agissent sur le cerveau et permettent d’augmenter la vigilance. Elles augmentent artificiellement les performances et la résistance des sportifs. Les substances stimulantes sont interdites pendant la compétition. Certains de ces stimulants appartiennent à la famille des amphétamines, qui ne sont plus commercialisées en France en raison de l’observation d’effets indésirables graves (troubles cardiovasculaires et psychiatriques).

Voir la liste des stimulants interdits.

Les narcotiques interdits par la lutte contre le dopage

Les narcotiques sont des substances puissantes contre la douleur, comportant la morphine et ses dérivés. Ils sont utilisés pour masquer la douleur et pour se surpasser. Leur usage prolongé expose à un risque de dépendance physique ou psychique. Les narcotiques sont interdits en compétition.

Voir la liste des narcotiques interdits.

Les dérivés du cannabis sont interdits en compétition

Le cannabis et ses dérivés (haschisch, marijuana, etc.) sont interdits en compétition. Il paraît paradoxal que des sportifs utilisent ce type de produits plutôt réputés pour provoquer une détente et diminuer la vigilance. Pourtant, utilisés à des doses très précises que maîtrisent bien les sportifs qui en abusent, les dérivés du cannabis diminuent le stress de la compétition, détendent les muscles et effacent la douleur.

Voir la liste des cannabinoïdes interdits.

Les substances anabolisantes interdites par la lutte contre le dopage

Plus connus sous le nom générique de « stéroïdes », ces produits augmentent la masse musculaire. Ils sont interdits pendant et hors de la compétition. Leur usage prolongé peut entraîner des troubles psychiques, de l’agressivité, ainsi que des problèmes graves du cœur et du foie. La testostérone, la principale hormone sexuelle mâle, et ses dérivés de synthèse, sont les principaux représentants de cette classe. Ces produits ont des effets masculinisants chez les femmes (par exemple, une pilosité irréversible de type masculin).

Dans cette famille de produits, on distingue les stéroïdes anabolisants dits « endogènes » (qui sont naturellement fabriqués par le corps) et les stéroïdes anabolisants dits « exogènes » (ceux qu’on ne retrouve pas naturellement dans le corps).

Certaines substances anabolisantes interdites ne sont pas des stéroïdes : le clenbutérol, les modulateurs sélectifs des récepteurs aux androgènes (SARMs par exemple andarine, enobosarm (ostarine), LGD-4033 (ligandrol), RAD140, S-23 et YK-11), l’osilodrostat, la ractopamine, le zéranol et le zilpatérol

Dans le cas d’une substance interdite pouvant être produite naturellement par le corps, un échantillon d’urine est considéré comme positif si la concentration de la substance interdite mesurée s’écarte suffisamment des valeurs normales pour ne pas correspondre à une production normale par le corps.

Voir la liste des substances anabolisantes interdites.

Les hormones peptidiques interdites par la lutte contre le dopage

Ces hormones sont des substances naturellement fabriquées par le corps. Elles participent à la régulation du fonctionnement des organes. Leur utilisation dans le but du dopage entraîne des dérèglements hormonaux qui peuvent avoir de graves conséquences.

Ces hormones sont interdites pendant et hors des compétitions. Certaines de ces substances sont interdites uniquement chez les hommes. Dans cette famille, on distingue plusieurs types d’hormones.

  • Les gonadotrophines et leurs facteurs de libération : ce sont les hormones produites par le cerveau qui stimulent l’activité des ovaires et des testicules. Parmi elles, la gonadotrophine chorionique (hCG) et l’hormone lutéinisante (LH) sont interdites chez les sportifs de sexe masculin car elles stimulent la production de testostérone par les testicules (augmentant ainsi la masse musculaire.
  • Les facteurs de croissance (dont l’hormone de croissance, GH), leurs fragments actifs, leurs analogues et les hormones favorisant leur libération : ces hormones participent à la croissance du corps, augmentent la masse musculaire et diminuent la masse grasse.
  • L’érythropoïétine (EPO) et les nombreux agents augmentant la production de globules rouges : une concentration élevée de globules rouges dans le sang permet de transporter plus d’oxygène aux muscles et de produire ainsi plus d’énergie. L’abus de ces substances peut entraîner la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux et augmenter le risque de cancer de la moelle osseuse.
  • L’insuline : cette hormone participe au contrôle de la concentration de glucose (sucre) dans le sang. Dans le cadre du dopage, elle est utilisée pour sa capacité à augmenter la production de facteurs de croissance par le corps. Elle facilite le développement des muscles et le transport du glucose à l’intérieur des cellules des muscles.
  • Les corticotrophines (ACTH) et leurs facteurs de libération : ces hormones stimulent la production de glucocorticoïdes par le corps, faisant bénéficier le sportif des bénéfices de ces substances (voir ci-dessous). Les risques de déséquilibres hormonaux graves sont particulièrement élevés avec cette substance.

À moins que le sportif puisse démontrer qu’il souffre d’un état physiologique ou pathologique particulier, un échantillon d’urines est considéré comme positif pour une hormone peptidique lorsque la concentration de celle-ci est supérieure aux valeurs normales chez l’humain et ne correspond pas à une production normale par le corps.

Des signes indirects d’usage abusif de ces hormones sont également recherchés : par exemple, dans le cas de l’EPO, une concentration anormalement élevée de globules rouges dans le sang.

Voir la liste des hormones peptidiques interdites.

Les bronchodilatateurs interdits par la lutte contre le dopage

Les médicaments destinés à dilater les bronches des personnes asthmatiques (famille des bêta-2 agonistes) sont interdits hors et pendant les compétitions.

Dans le cas d’un sportif souffrant d’asthme chronique ou bien provoqué par l’effort, certaines de ces substances sont permises :

  • le salbutamol inhalé (posologie maximale délivrée : 1600 microgrammes par 24 heures répartis en doses individuelles, sans excéder 600 microgrammes par 8 heures à partir de n’importe quelle prise) ;
  • le formotérol inhalé (posologie maximale délivrée : 54 microgrammes par 24 heures) ;
  • le salmétérol inhalé (posologie maximale délivrée : 200 microgrammes par 24 heures) ;
  • le vilantérol inhalé (posologie maximale délivrée : 25 microgrammes par 24 heures).

La présence dans l’urine de salbutamol à une concentration supérieure à 1000 ng/mL ou de formotérol à une concentration supérieure à 40 ng/mL n’est pas cohérente avec une utilisation comme traitement médical de l’asthme. Elle est donc considérée comme un résultat d’analyse anormal (RAA, dopage), à moins que le sportif ne prouve par une étude de pharmacocinétique contrôlée que ce résultat anormal est bien la conséquence d’une dose thérapeutique (par inhalation) jusqu’à la dose maximale indiquée ci-dessus.

Certains médicaments destinés au contrôle de l’asthme contiennent également des glucocorticoïdes (voir ci-dessous) dont l’usage en inhalation est autorisé dans les mêmes conditions que les bêta-2 agonistes.

Voir la liste des bronchodilatateurs (bêta-2 agonistes) interdits.

Les modulateurs hormonaux interdits dans la lutte contre le dopage

Dans cette famille de substances se trouvent les substances anti-œstrogéniques (anti-œstrogènes et les modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes (SERM) qui bloquent l’action des hormones sexuelles féminines. Il s’agit notamment d’inducteurs de l’ovulation qui sont utilisés pour le traitement des problèmes d’infertilité chez la femme, et de traitements du cancer du sein.

Ces substances sont interdites chez les sportifs de sexe masculin pendant et hors des compétitions. En effet, elles stimulent la production de gonadotrophines par le cerveau et conséquemment celle de testostérone par les testicules. Le clomifène et le cyclofénil sont susceptibles d’entraîner une féminisation des sportifs masculins (par exemple, développement de la poitrine).

Parmi les autres modulateurs hormonaux interdits, on peut citer les inhibiteurs d’aromatase, les agents prévenant l’activation des récepteurs IIb de l’activine, et des modulateurs métaboliques, par exemple les activateurs de la protéine kinase activée par l’AMP, les insulines et les mimétiques de l’insuline, le meldonium et la trimétazidine.

Voir la liste des bloqueurs des estrogènes interdits.

Les glucocorticoïdes interdits par la lutte contre le dopage

Les glucocorticoïdes (ou corticoïdes) diminuent la douleur et l’inflammation. Leur usage est interdit en compétition. Leur utilisation prolongée peut entraîner une hypertension artérielle, un diabète, des troubles psychiques, de l’ostéoporose, des ulcères, etc. Ils sont interdits lorsqu’ils sont administrés par voie orale (buccale, sublinguale, gingivale, par exemple), rectale ou injectable.

D’autres voies d’administration, y compris l’administration par inhalation, cutanée, dentaire-intracanale, intranasale, ophtalmologique, otique et périanale, ne sont pas interdites lorsqu’elles sont utilisées aux doses et pour les indications thérapeutiques enregistrées par le fabricant (et dans le cadre d’une AUT, autorisation d’usage à des fins thérapeutiques).

Voir la liste des glucocorticoïdes interdits.

Les agents masquants, également interdits par la lutte contre le dopage

On nomme « agents masquants » les produits qui ont la capacité de diminuer ou de dissimuler la présence de substances interdites dans les urines ou autres prélèvements utilisés lors d’un contrôle antidopage. Les agents masquants sont interdits pendant et hors des compétitions et incluent – sans s’y limiter :

    Tous les diurétiques et agents masquants, y compris tous leurs isomères optiques, sont interdits, dont :
  • desmopressine, probénécide, succédanés de plasma (par exemple l’administration intraveineuse d’albumine, le dextran ou l’hydroxyéthylamidon destinés à remplacer le plasma du sang après une hémorragie), dextran, hydroxyéthylamidon et mannitol ;
  • acétazolamide, amiloride, bumétanide, canrénone, chlortalidone, acide étacrynique, furosémide, indapamide, métolazone, spironolactone, thiazides (par exemple bendrofluméthiazide, chlorothiazide et hydrochlorothiazide), torasémide, triamtérène et vaptans.
    Ne sont pas interdits :
  • la drospirénone, le pamabrome et l’administration topique ophtalmique des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (par ex. dorzolamide, brinzolamide) ;
  • l’administration locale de la félypressine en anesthésie dentaire.

De plus, dans certains sports, les diurétiques sont interdits même avec une AUT.

Voir la liste des agents masquants interdits.

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