Mise à jour : 22 août 2024
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Information patient
  • ESPIZENE CONTINU
Famille du médicament : Pilule estroprogestative

Ce médicament est un générique de YAZ.

Dans quel cas le médicament ESPIZENE CONTINU est-il prescrit ?

Ce médicament est un contraceptif oral (pilule) qui contient un estrogène et un progestatif. Il est minidosé (moins de 0,04 mg d'estrogène) et monophasique (tous les comprimés contiennent la même quantité d'hormones et sont donc de la même couleur). La particularité de ce contraceptif est que son progestatif possède un léger effet diurétique. Cette propriété explique sans doute une tendance minime, par rapport à d'autres contraceptifs, à lutter contre la rétention d'eau. Par ailleurs, cette propriété expose théoriquement à un risque d'augmentation du taux de potassium dans le sang (kaliémie), d'où certaines précautions d'emploi spécifiques à ce médicament. Pour limiter les risques d'oubli, chaque plaquette contient 4 comprimés blancs dépourvus de toute substance active, destinés à être pris pendant les règles.

Vous pouvez consulter le(s) article(s) suivants :

Présentations du médicament ESPIZENE CONTINU

ESPIZENE CONTINU : comprimé (rose : 24, blanc : 4) ; boîte de 1 plaquette de 28
Sur ordonnance (Liste I) - Non remboursé - Prix libre 
ESPIZENE CONTINU : comprimé (rose : 24, blanc : 4) ; boîte de 3 plaquettes de 28
Sur ordonnance (Liste I) - Non remboursé - Prix libre 

Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.

Composition du médicament ESPIZENE CONTINU

p cp rose
Éthinylestradiol0,02 mg
Drospirénone3 mg
Lactose+
Excipients : Alcool polyvinylique partiellement hydrolysé, Amidon de maïs prégélatinisé, Croscarmellose sel de Na, Fer jaune oxyde, Fer noir oxyde, Fer rouge oxyde, Lactose anhydre, Lactose monohydrate, Macrogol 3350, Magnésium stéarate, Polysorbate 80, Povidone K 30, Talc, Titane dioxyde

Contre-indications du médicament ESPIZENE CONTINU

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
  • accident thromboembolique artériel (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) ou veineux (phlébite, embolie pulmonaire) ancien ou survenant au cours de la contraception ;

  • maladies augmentant le risque de thrombose (diabète avec lésions vasculaires, hypertension artérielle grave, excès important de lipides dans le sang) ;

  • trouble connu de la coagulation sanguine (déficit en protéine C ou en protéine S...) ;

  • antécédent de migraine grave accompagnée de signes neurologiques (paralysie...) ;

  • maladie du foie, grave ou récente, y compris tumeur du foie ;

  • cancer hormonodépendant ;

  • insuffisance rénale aiguë ou grave ;

  • saignement génital intermittent (l'origine de ce saignement doit être déterminée par des examens avant la mise en route du traitement) ;

  • en association avec les produits contenant du millepertuis ou avec les associations glécaprévir/pibrentasvir ou sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir.

Attention

Avant de débuter la contraception orale, une consultation médicale est indispensable. Elle permet au médecin de rechercher les antécédents et facteurs de risque d'accidents thromboemboliques (tabac, anomalie de la coagulation sanguine...) afin de choisir une contraception adaptée. Par la suite, une consultation annuelle est habituellement recommandée.

Comme toutes les pilules associant un estrogène et un dérivé de la progestérone, ce médicament augmente le risque d'accidents cardiovasculaires par formation d'un caillot dans une veine (phlébite, embolie pulmonaire) ou par obstruction d'une artère (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral). Le risque d'accidents thromboemboliques artériels, pouvant laisser des séquelles importantes, est le même pour toutes les pilules et est estimé à 2 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices de pilule par an. Par ailleurs, le risque d'accidents thromboemboliques veineux (principalement phlébite) existe chez toutes les femmes, même sans pilule. Des études ont montré que le risque de phlébite augmente lors de la prise d'une pilule contraceptive, davantage sous contraceptifs contenant de la drospérinone (progestatif contenu dans cette pilule) que sous contraceptifs contenant du lévonorgestrel (pilules dites de deuxième génération). Le risque reste faible : 9 à 12 cas pour 10 000 femmes prenant une pilule contenant de la drospérinone. Néanmoins, ces accidents thromboemboliques peuvent exceptionnellement être d'évolution fatale. Cette pilule doit être réservée aux femmes qui ne tolèrent pas les pilules de deuxième génération.

Des précautions sont nécessaires dans certaines situations : obésité, excès de cholestérol ou de triglycérides dans le sang, migraine, diabète, hypertension artérielle, anomalie des valves cardiaques, arythmie, lupus érythémateux, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, drépanocytose, affection bénigne du sein ou de l'utérus, ictère (jaunisse) chronique ou survenu lors d'une grossesse, calcul biliaire, herpès gestationis, otosclérose, dépression, épilepsie ou antécédents familiaux de cancer du sein ou d'accidents thromboemboliques.

Si vous avez plus de 35 ans et si vous fumez, le risque d'accidents thromboemboliques liés à la prise d'hormones augmente fortement. Un autre mode de contraception est préconisé.

Arrêtez la prise de ce contraceptif et consultez d'urgence votre médecin en cas d'apparition de l'un des symptômes suivants : maux de tête violents et inhabituels, troubles de la vision ou de la parole, douleur qui serre dans la poitrine, élévation importante de la tension artérielle, douleur ou gonflement inhabituels à la jambe ou au mollet, essoufflement, toux de survenue brutale.

Des dépressions ont été observées chez des utilisatrices de contraceptifs hormonaux. Si vous ressentez un état psychique anormal, consultez votre médecin.

La survenue d'un léger saignement entre les règles (spotting) est fréquente chez les femmes pendant les premiers mois d'utilisation de la pilule. Néanmoins, si les saignements se prolongent ou s'ils apparaissent en cours de contraception, vous devez en informer votre médecin.

L'oubli d'un comprimé rose ou sa mauvaise absorption, du fait de vomissements par exemple, peuvent rendre la contraception inefficace.

En cas d'alitement prolongé (intervention chirurgicale, fracture de la jambe...), il peut être nécessaire d'interrompre la contraception orale. Demandez conseil à votre médecin.

Interactions du médicament ESPIZENE CONTINU avec d'autres substances

Ce médicament ne doit pas être associé avec :
  • les produits de phytothérapie contenant du millepertuis : risque de baisse d'efficacité voire d'annulation de l'effet contraceptif ;

  • les traitements de l'hépatite C contenant l'association glécaprévir/pibrentasvir (MAVIRET) ou l'association sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir (VOSEVI) : risque d'augmentation de leur toxicité pour le foie. Les femmes doivent utiliser une autre contraception (par exemple une contraception progestative seule ou des méthodes non hormonales) pendant la prise de ces médicaments et jusqu'à 2 semaines après leur arrêt.

L'efficacité contraceptive de cette pilule peut être également diminuée par certains antiépileptiques, certains traitements du sida et les médicaments contenant l'une des substances suivantes : griséofulvine, rifampicine, rifabutine, modafinil. Il est recommandé d'utiliser une autre méthode contraceptive (préservatif ou dispositif intra-utérin) pendant toute la durée de ces traitements et le cycle suivant.

Informez par ailleurs votre médecin si vous prenez un médicament contenant de la lamotrigine.

Ce contraceptif pouvant en théorie augmenter le taux de potassium dans le sang, il est nécessaire de doser la kaliémie après le premier cycle de traitement lorsque d'autres médicaments ayant le même effet sont pris conjointement.

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse :

Ce médicament n'a pas de raison d'être utilisé pendant la grossesse. Si une grossesse survient malgré la contraception, du fait d'un oubli ou d'un retard de pilule, interrompez immédiatement la prise des comprimés. La grossesse pourra être poursuivie normalement si vous le désirez.

Allaitement :

Les hormones contenues dans ce contraceptif passent dans le lait maternel : ne l'utilisez pas pendant l'allaitement sans avis médical.

Mode d'emploi et posologie du médicament ESPIZENE CONTINU

Prendre régulièrement, et sans oubli, 1 comprimé rose par jour pendant 24 jours consécutifs, puis 1 comprimé blanc pendant 4 jours. Il est recommandé de ne pas trop faire varier l'heure de prise (choisir le petit déjeuner ou le coucher de préférence). Les règles débutent habituellement pendant la prise des comprimés blancs. La nouvelle plaquette est reprise à la suite de la précédente, que les règles soient terminées ou non. Il est possible d'enchaîner deux plaquettes sans prendre les comprimés blancs (comprimés inactifs). Dans ce cas, les règles surviendront à la fin de la deuxième plaquette.

Le contraceptif est efficace pendant tout le cycle, y compris pendant la prise des comprimés blancs (inactifs).

En cas de première contraception orale ou de reprise d'une contraception interrompue temporairement, prendre le premier comprimé le premier jour des règles.

En cas de changement de contraceptif, prendre le premier comprimé de la plaquette :

  • le jour suivant la prise du dernier comprimé actif, si le précédent contraceptif était une autre pilule estroprogestative ;

  • sans interruption et à n'importe quel moment du cycle, si le précédent contraceptif était une pilule progestative microdosée ;

  • le jour du retrait, si le précédent mode de contraception était un implant contraceptif, un dispositif transdermique, un anneau vaginal ou un dispositif intra-utérin ;

  • le jour prévu pour l'injection, dans le cas du relais d'une contraception par progestatif injectable.

Dans les cas où le précédent contraceptif ne contenait qu'un progestatif, une contraception locale complémentaire (préservatif par exemple) est nécessaire pendant les 7 premiers jours.

Après un accouchement ou une interruption de grossesse, suivre les indications du médecin.

Conseils

L'oubli d'un comprimé blanc (inactif) ne prête pas à conséquence. Il faut jeter le comprimé blanc non pris pour ne pas retarder la prise de la nouvelle plaquette.

En cas d'oubli d'un comprimé rose pâle, si l'oubli date de moins de 24 heures, prendre immédiatement le comprimé oublié ; le comprimé suivant sera pris à l'heure habituelle. L'efficacité contraceptive n'est pas altérée.

Si l'oubli date de plus de 24 heures, prendre immédiatement le comprimé oublié (ce qui peut correspondre à la prise de deux comprimés en même temps). Trois situations différentes peuvent alors se présenter :
  • cet oubli a lieu pendant la 1ère semaine de la plaquette : utiliser une contraception complémentaire (préservatif) pendant les 7 jours qui suivent. L'efficacité contraceptive n'est pas altérée pour ce cycle, sauf dans le cas où un rapport sexuel a eu lieu pendant les 7 jours qui précédaient l'oubli ;

  • oubli pendant la 2e semaine de la plaquette : cet oubli ne compromet pas l'efficacité de la contraception si les comprimés ont été pris correctement pendant la 1ère semaine ;

  • oubli entre le 15e et le 24e jour : prendre les comprimés restants aux jours prévus et enchaîner directement avec la plaquette suivante sans période d'interruption. Des saignements irréguliers peuvent survenir pendant la plaquette suivante. Il est également possible d'arrêter prématurément la prise des comprimés roses à la date de l'oubli et de passer aux comprimés blancs, ce qui aura comme conséquence de provoquer des règles.

En cas d'oublis multiples, une contraception complémentaire est nécessaire pour les rapports survenus dans les 7 jours qui suivent le dernier oubli, car l'efficacité de la contraception est compromise.

En cas d'oubli(s) et d'absence de règles à la fin d'une plaquette, il existe un risque de grossesse et un test est nécessaire avant de commencer une nouvelle plaquette.

En cas de vomissements survenant dans les 4 heures après la prise du comprimé (sans rapport avec la prise du contraceptif), prendre dès que possible un autre comprimé dans les 24 heures qui suivent l'heure de prise habituelle. Si plus de 24 heures se sont écoulées, suivre les mêmes recommandations qu'en cas d'oubli.

Il n'y a pas de danger à débuter une grossesse au cours du cycle qui suit l'arrêt volontaire du contraceptif oral.

Effets indésirables possibles du médicament ESPIZENE CONTINU

Fréquents : modification de l'humeur, maux de tête, nausées, règles irrégulières, seins douloureux.

Peu fréquents : dépression, nervosité, somnolence, modification de la libido, étourdissements, fourmillements des extrémités, migraine, varices, hypertension artérielle, vomissements, diarrhée, douleur abdominales, ballonnements, brûlure d'estomac, acné, éruption cutanée, démangeaisons, crampes, douleur dans le dos ou dans les membres, inflammation ou sécheresse vaginale, transpiration excessive, rétention d'eau, prise de poids, fatigue.

Rares : candidose, augmentation ou perte de l'appétit, insomnie, vertiges, tremblements, sécheresse ou trouble oculaire, tachycardie, constipation, bouche sèche, chute de cheveux, peau sèche, eczéma, plaques rouges en relief sur la peau (érythème noueux), augmentation de la taille des seins, bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, règles douloureuses, perte de poids, anémie, réaction allergique.

D'autres effets indésirables graves ont été rapportés chez les utilisatrices de contraceptifs oraux : accident thromboembolique veineux (phlébite, embolie pulmonaire...) ou artériel (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral...), hypertension artérielle, tumeur du foie, survenue ou aggravtion d'un angio-œdème. Des études ont montré que le risque de phlébite est jusqu'à deux fois plus élevé chez les femmes utilisant une pilule contenant de la drospérinone (progestatif présent dans ce contraceptif) par rapport aux pilules à base de lévonorgestrel. Dans tous les cas, le risque de caillot sanguin est plus important au cours de la première année d'utilisation de la pilule ou en cas de reprise de la pilule après une interruption de plus d'un mois. Il reste néanmoins relativement faible.

Certaines maladies sont apparues ou se sont aggravées sans que la responsabilité du contraceptif ne puisse être prouvée : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, épilepsie, fibrome, porphyrie, lupus érythémateux disséminé, herpès gestationis, syndrome urémique hémolytique, jaunisse.

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