Les traitements non hormonaux de la ménopause

Le traitement des troubles liés à la ménopause ne relève pas de l’automédication : il repose habituellement sur la prescription d’hormones sexuelles, les estrogènes et la progestérone. Il existe néanmoins des traitements non hormonaux, pour la plupart disponibles sans ordonnance.

Les traitements médicamenteux non hormonaux

Un médicament à base de bêta-alanine, un acide aminé, peut être prescrit pour soulager les bouffées de chaleur. Son efficacité est limitée et peu différente de celle d’un placebo.

Le fézolinétant (VEOZA) est un médicament non hormonal qui bloque la liaison de certains médiateurs dans le centre de régulation de la température corporelle situé dans l'hypothalamus. Il a permis lors des études cliniques de diminuer la fréquence et la sévérité des bouffées de chaleur et sueurs nocturnes chez les femmes ménopausées.
Des cas rares mais graves d'atteintes hépatiques ont été signalés après sa commercialisation : un bilan hépatique doit être réalisé avant de débuter le traitement et une surveillance régulière du fonctionnement du foie doit être effectuée pendant le traitement. Consultez rapidement votre médecin en cas de survenue de symptômes évocateurs de lésion du foie : fatigue inhabituelle, démangeaisons, jaunisse, selles claires, nausées, vomissements, diminution de l'appétit.
VEOZA et risque de lésion du foie : contrôler la fonction hépatique avant et pendant le traitement, 05/2025

Des médicaments de phytothérapie, d'homéopathie et certains oligoéléments peuvent également être proposés dans les troubles liés à la ménopause. Leur efficacité n'a pas été évaluée.

Les compléments alimentaires

Des compléments alimentaires sont également proposés pour soulager les troubles de la ménopause. Certains contiennent des extraits de plantes (par exemple issus du soja) qui renferment des isoflavones, également appelés phytoestrogènes. Ces substances ont obtenu des effets estrogéniques en laboratoire. Leur efficacité dans le traitement des symptômes de la ménopause n’est pas bien établie et le risque potentiel de cancer du sein est insuffisamment connu. En conséquence, ils ne doivent pas être utilisés chez les femmes ayant des contre-indications aux estrogènes, en particulier en cas d'antécédent de cancer du sein. Leur utilisation ne doit pas être prolongée sans avis médical.

Les produits d’hygiène

En cas de sécheresse vaginale, des produits d’hygiène, vendus en pharmacie ou dans les grandes surfaces, tels que gels et liquides humidifiants ou lubrifiants peuvent être placés à l’entrée du vagin avant chaque rapport et jouent le même rôle que les sécrétions physiologiques. On préférera les gels à base d’eau et non de corps gras.

Les autres mesures

En cas d’incontinence urinaire, une gymnastique des muscles pelviens peut être efficace.