Les causes des troubles du comportement alimentaire
La plupart des troubles du comportement alimentaire apparaissent au moment de l’adolescence, lorsqu’il devient nécessaire de s’adapter aux modifications rapides du corps dues à la puberté. Se sentant mal dans leur nouvelle peau, soumis aux pressions sociales, les adolescents ne peuvent attendre que leur anatomie se stabilise et que les quelques kilos en trop s’estompent. Les troubles du comportement apparaissent sur ce terrain fragile, en fonction de la personnalité, de l’environnement affectif et des habitudes alimentaires.
Les troubles anorexiques apparaissent parfois à la suite d’un régime. La perception du corps se modifie et la personne anorexique ne parvient plus à s’arrêter de maigrir. Les mécanismes de faim et de satiété se modifient sous l’effet de la privation de nourriture et amplifient le phénomène. Souvent, le patient développe un rejet de tout ce qui touche au fonctionnement du corps et a du mal à assumer l’apparition de ses pulsions sexuelles. Des difficultés relationnelles et familiales peuvent également jouer. Les jeunes filles anorexiques sont souvent en situation de dépendance vis-à-vis de leur mère.
Les aspects psychologiques et sociaux sont déterminants dans l’installation de la boulimie. Les relations familiales sont souvent conflictuelles pour les jeunes boulimiques, qui sont par ailleurs très sensibles à la pression sociale et à une image de perfection physique à laquelle ils pensent devoir correspondre. De plus, la dépression peut être un facteur favorisant l’apparition de troubles boulimiques.
Quels sont les facteurs de risque des troubles du comportement alimentaire ?
Les TCA sont d’origine multifactorielle, et sont la conséquence de l’interaction de plusieurs facteurs dont l’impact peut varier selon la susceptibilité individuelle :
-
des facteurs environnementaux d’ordre :
- socioculturel,
- traumatique,
- sportif (sports prônant la minceur comme la danse ou les sports d’endurance en particulier),
- familiaux, avec la promotion d’un idéal de minceur ou de contrôle alimentaire ;
-
une prédisposition génétique : la part d’héritabilité des troubles est estimée entre 40 et 60 % ;
-
des facteurs neurodéveloppementaux et biologiques : notamment liés au sexe féminin, avec une fenêtre de vulnérabilité au moment de la puberté ;
-
des facteurs psychologiques, tels que :
- les traits de personnalité obsessionnelle, perfectionniste,
- une faible estime de soi,
- une prédisposition aux troubles du spectre anxieux (80 % des patients avec TCA) ;
-
des facteurs déclenchants peuvent agir sur ce terrain de vulnérabilité, par exemple :
- le début d’un régime avec impossibilité de s’arrêter,
- le stress,
- une pression subie académique ou sportive,
- un vécu traumatique,
- l’isolement (comme cela a été le cas pendant le confinement dû à l’épidémie de SARS-Cov-2).
3 minutes
Ajouter un commentaire


Commentaires
Cliquez ici pour revenir à l'accueil.