Mise à jour : 10 novembre 2021
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Quels sont les traitements des escarres et des ulcères de la peau ?

Les traitements des escarres et des ulcères de la peau sont complexes et visent plusieurs objectifs :

  • supprimer les causes de leur apparition (compression, trouble de la circulation sanguine) pour rétablir la circulation locale ;
  • établir des conditions locales favorables à la cicatrisation, par exemple en asséchant les plaies suintantes ou en hydratant les plaies sèches après les avoir nettoyées ;
  • diminuer la douleur et l’inconfort local par des soins mais aussi parfois par des médicaments contre la douleur en application locale ou par voie générale ;
  • prévenir et traiter les complications ;
  • prévenir les récidives.

Rétablir la circulation sanguine locale

Pour rétablir une irrigation sanguine compatible avec la cicatrisation, il est nécessaire, dans le cas des escarres, de réduire la compression de la plaie, par exemple en adoptant un matelas et des coussins adaptés (il existe des lits spécifiquement destinés aux personnes souffrant d’escarres), mais aussi en aidant le patient à changer régulièrement de position, ou en l’aidant à être plus mobile. Il existe des positions particulières qui réduisent le risque d’escarre chez les personnes alitées.

En présence d’un ulcère veineux, le port de bas de contention s’avère souvent nécessaire pour lutter contre l’insuffisance veineuse. Dans certains cas, lorsque les artères sont bouchées, il est nécessaire d’avoir recours à la chirurgie vasculaire.

Prendre soin de la plaie et favoriser sa cicatrisation

Pour favoriser sa cicatrisation, il est nécessaire d’apporter à la plaie des soins adaptés à ses caractéristiques : présence de fragments de tissu nécrosé, présence de fibrine (une protéine qui suinte de la plaie), présence et aspect des bourgeons cicatriciels (la partie de la plaie qui assure la cicatrisation), taille et profondeur de la plaie, suspicion d’une complication infectieuse, etc.

Le soin typique d’une escarre ou d’un ulcère consiste à :

  • nettoyer les débris de tissus nécrosés ou de fibrine avec de l’eau savonneuse ou du sérum physiologique. L’usage de solutions antiseptiques, d’antibiotiques locaux ou de substances réputées cicatrisantes comme le baume du Pérou est déconseillé car il retarde la cicatrisation et expose à des risques de sensibilisation à ces produits.
  • la mise en place d’un pansement (dit « pansement primaire ») recouvrant la plaie et adapté aux caractéristiques de celle-ci (voir encadré) ;
  • éventuellement la mise en place d’un pansement plus large, protecteur, par-dessus le pansement primaire (dit « pansement secondaire »).

Ces soins, réalisés par un infirmier ou une infirmière, doivent être répétés régulièrement, le plus souvent tous les 2 à 5 jours.

La présence d’eczéma autour de la plaie peut être traitée par des corticoïdes locaux. Si des signes d’infection apparaissent autour de la plaie, des antibiotiques par voie générale sont prescrits.

Dans certains cas particuliers, il peut être nécessaire de recourir à une greffe de peau pour favoriser la cicatrisation de la plaie.

Les pansements utilisés en cas d’escarre ou d’ulcère de la peau

Il existe une très grande variété de pansements utilisés dans les soins des escarres et des ulcères, selon les caractéristiques de la plaie. Par exemple :

  • les pansements à l’acide hyaluronique destinés à stimuler les bourgeons de cicatrisation ;
  • les pansements absorbants pour les plaies suintantes : hydrocellulaires, hydrocolloïdes, hydrofibres ou avec alginates ;
  • les pansements hydrogels pour les plaies sèches ;
  • les pansements avec gel hypertonique (glycérol et miel) ;
  • les matrices à effet antiprotéase (collagène et cellulose) ;
  • les tulles et interfaces vaselinés ;
  • les pansements à l’argent ;
  • les pansements au charbon, destinés aux plaies malodorantes ;
  • etc.

Ces pansements sont, dans le cas des escarres et des ulcères, remboursés à 60 ou 100 %, selon le type, par l’Assurance maladie. Le reste du coût est parfois pris en charge par les assurances complémentaires de santé (« mutuelles »).

À l’hôpital, un pansement particulier est parfois utilisé, le « pansement à pression négative », où la plaie est soumise à une légère aspiration de manière permanente. Ce type de pansement est plutôt utilisé sur des plaies qui sont subir une intervention chirurgicale pour les préparer.

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