Le traitement de l'artérite des jambes
Mis à jour : Jeudi 26 mars 2020SOMMAIRE Patient
- Artérite des jambes
- Symptômes et complications
- Causes et diagnostic
- Traitement
- Usage de la phytothérapie
- Réadaptation vasculaire
- Sources et références
VIDAL Reco associée
Le traitement de l’artérite oblitérante des membres inférieurs (AOMI) vise à soulager les douleurs, à augmenter la distance de marche sans ressentir de douleur ou de claudication, et à prévenir les complications locales ou cardiovasculaires.
Quels sont les traitements de l'artérite des jambes ?
L’artérite des jambes est associée à un risque élevé de maladies cardiovasculaires. Elle justifie donc la mise en place de mesures pour réduire ce risque : alimentation équilibrée et lutte contre le surpoids, exercice physique régulier, arrêt du tabac. De plus, le traitement repose sur l’association de 3 médicaments : un fluidifiant du sang, un médicament contre l’excès de cholestérol et un médicament contre l’hypertension artérielle de la famille des inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
Les mesures d'hygiène de vie contre les artérites des jambes
Après un diagnostic d’artérite des membres inférieurs, le médecin prescrit d’abord des mesures d’hygiène de vie qui visent à réduire le risque cardiovasculaire en général :
- alimentation équilibrée et lutte contre le surpoids ;
- exercice physique régulier, le plus souvent de la marche à l’extérieur ou sur tapis roulant, à hauteur de 35 à 50 minutes trois ou quatre fois par semaine, ou 30 minutes tous les jours ;
- arrêt du tabac : chez les personnes souffrant d’AOMI, arrêter de fumer réduit de deux tiers le risque de décès de maladie cardiovasculaire dans les dix années à venir.
Le suivi médical de l'artérite des jambes
Après la mise en place d’un traitement adapté contre l’AOMI, le médecin revoit régulièrement le patient pour des visites de suivi au cours desquelles il peut pratiquer une mesure de l’IPS, un échodoppler, un test de marche, voire une échographie d’autres artères (du cou ou de l’aorte abdominale, par exemple). Il peut également pratiquer un électrocardiogramme au repos, voire d’autres examens du cœur plus poussés.
Les médicaments cardiovasculaires prescrits contre les artérites des jambes
Le traitement médicamenteux des artérites des membres inférieurs est destiné à prévenir les accidents cardiovasculaires (infarctus du myocarde, AVC). Il repose sur l’association de trois médicaments :
- un fluidifiant du sang (antiagrégant plaquettaire) afin de limiter la formation de caillots : aspirine à faible dose (75 à 160 mg par jour) ou clopidogrel ;
- un inhibiteur de l’enzyme de conversion, habituellement utilisé dans le traitement de l’hypertension artérielle ou de l'insuffisance cardiaque ;
- un médicament contre l’excès de cholestérol de la famille des statines.
Un antihypertenseur de la famille des antagonistes de l’angiotensine II, le telmisartan, est également indiqué dans la prévention des accidents cardiovasculaires chez les patients atteints d’artérite.
- Médicament référent
- Médicament générique
- Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance
Les autres médicaments contre l'artérite des jambes
Des médicaments vasodilatateurs (naftidrofuril, pentoxifylline) sont également proposés dans les manifestations douloureuses de l’artérite au cours de la marche (claudication intermittente).
- Médicament générique
Les médicaments contenant de la nicergoline (SERMION et ses génériques), auparavant indiqués dans le traitement d'appoint de l'artérite, ont été retirés du marché en novembre 2013. En effet, le risque d'effets indésirables graves (fibrose et ergotisme) liés à l'utilisation de ce dérivé de l'ergot de seigle a amené les autorités de santé à demander la suspension de son autorisation de mise sur le marché (voir : Dérivés ergotés : 4 principes actifs à ne plus prescrire et Dérivés de l'ergot de seigle : retrait des médicaments concernés).
En raison du risque d’effets indésirables neuropsychiques (accès de sommeil, confusion), le piribédil (TRIVASTAL) est désormais réservé au seul traitement de la maladie de Parkinson et ne doit plus être utilisé dans le traitement de l’artérite (voir Trivastal : indications restreintes à la maladie de Parkinson).
Les techniques de revascularisation des artères des jambes
Lorsqu’au moins trois mois de traitement par les médicaments et les mesures d’hygiène de vie n’ont pas suffi à rétablir une circulation sanguine suffisante dans les artères des jambes, ou si l’artérite est très sévère, le médecin peut envisager un traitement chirurgical destiné à élargir ou à remplacer le segment d’artère bouché.
Pour cela, il peut introduire une sonde fine équipée d’un ballonnet dans l’artère et, une fois dans le segment rétréci, gonfler le ballonnet pour écraser la plaque d’athérome (« dilatation »). Il peut également introduire, via une sonde, une sorte de ressort (« stent ») qui va maintenir un diamètre plus large dans le segment atteint. Enfin, il peut faire un pontage en utilisant un morceau de veine pour créer une dérivation où le sang pourra circuler librement.