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En Asie, 50 % des patients diagnostiqués d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) présentent une mutation de l’EGFR (10-15 % hors Asie). Les TKI ciblant l’EGFR sont le traitement standard en première ligne du CBNPC avancé mais l’émergence de résistances constitue un défi thérapeutique.
Cette résistance est entre autres médiée par l’expression de l’antigène de surface trophoblastique 2. Les thérapies ciblant cet antigène n’ont à ce jour pas montré de résultats significatifs en termes de SG dans les essais de phase 3. Le sacituzumab-tirumotecan (sac-TMT) est un anticorps conjugué anti-antigène de surface trophoblastique 2, conçu pour être plus spécifique et plus efficace.
L’étude OptiTROP-Lung03, un essai de phase 2 multicentrique, a inclus des patients suivis pour un CBNPC non épidermoïde EGFR muté avancé, inéligible à la chirurgie ou à la radiothérapie et en progression après TKI et chimiothérapie à base de sels de platine. Les patients étaient randomisés en ouvert en 2 : 1 entre l’administration de sac-TMT ou l’administration de docétaxel, avec une stratification sur la présence de métastases cérébrales.
Entre septembre 2023 et décembre 2024, 137 patients ont été randomisés dans 48 centres en Chine.
Après un temps de suivi médian de 12.2 mois, l’étude était positive sur son critère de jugement principal, avec un taux de réponse objectif (TRO) de 45 % versus 16 % (p < 0.001). Les résultats étaient également significatifs concernant la SSP (médiane de 6.9 versus 2.8 mois, p < 0.001) et la SG (taux à 12 mois de 73 % versus 54 %, p = 0.007). Ces résultats étaient conservés après ajustement sur le crossover.
Il y a eu moins d’EI de G3-4 dans le groupe sac-TMT que dans le groupe contrôle (56 % versus 72 %), sans nouveau signal de toxicité. Il n’y a eu aucun arrêt des traitements pour toxicité ni aucun décès lié au traitement dans le groupe sac-TMT.
L’administration de sac-TMT après au moins deux lignes de traitement semble être une piste intéressante chez les patients suivis pour un CBPNC non épidermoïde EGFR muté avancé. Ces résultats doivent être répliqués dans d’autres pays et nécessitent une mise à jour à distance pour évaluer l’apparition de résistances secondaires pouvant neutraliser les résultats.
- Par Jeanne Duval -
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