Le chikungunya toujours sur une pente croissante dans l'Hexagone

Source :AFP
Date de publication :27 août 2025
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Paris, France

Les cas de chikungunya ont continué d'augmenter en métropole ces derniers jours, a observé mercredi Santé publique France, dans un été marqué par l'accroissement, la précocité et l'expansion géographique des cas de maladies virales transmises par des moustiques.

Au 26 août, 30 foyers de transmission autochtone de chikungunya, totalisant 228 cas, ont été identifiés en France hexagonale, a résumé l'agence sanitaire dans un bilan hebdomadaire, soit "3 nouveaux épisodes de transmission de chikungunya (en Occitanie, Paca et Nouvelle-Aquitaine)".

Si plusieurs épisodes sont désormais clos, l'été 2025 est d'une ampleur sans précédent en métropole pour les cas autochtones de chikungunya, dont le virus se transmet d'un humain à l'autre via des piqûres de moustiques tigres.

"Le nombre important de foyers de chikungunya constatés cette année et leur précocité sont liés à l’épidémie qui a sévi à La Réunion et dans la zone de l’Océan Indien due à une souche virale, bien adaptée au moustique Aedes albopictus", a rappelé l'agence sanitaire. L'épidémie majeure à La Réunion a facilité l'arrivée de cas importés, qui ont ensuite favorisé des contaminations en métropole.

Autre maladie transmise par le moustique tigre et en augmentation, la dengue ne totalise pas, à ce stade, autant de cas autochtones qu'en 2024 - avec un record de 66 en métropole - mais des foyers sont régulièrement identifiés depuis le mois de juillet.

Il n'y a cependant pas eu de nouvelle hausse hebdomadaire et, sur les sept foyers identifiés dans l'Hexagone à ce stade, quatre sont clos.

Les cas de chikungunya et de dengue identifiés jusqu'ici se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois en Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Bourgogne-Franche-Comté.

Dernière maladie sous surveillance renforcée : la fièvre "West Nile" ou fièvre du Nil occidental, qui n'est pas transmise par le moustique tigre mais la variété Culex, plus courante en France métropolitaine.

Avec 15 cas autochtones identifiés pour l'instant, il n'y a certes pas de record battu pour l'instant cet été dans l'Hexagone, mais leur localisation confirme une transmission croissante hors de la zone historique de l'arc méditerranéen. Outre ceux en Paca et en Occitanie, plusieurs cas ont été identifiés en Ile-de-France pour la première fois.

L'Europe a enregistré cette année un nombre record de cas de maladies transmises par des moustiques comme le chikungunya et le virus du Nil occidental, une "nouvelle normalité" créée par le changement climatique, a annoncé mercredi dernier l'agence de santé de l'Union européenne, insistant sur une prévention plus importante que jamais.

ic/jdy/grd/abl

© Agence France-Presse

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