Paris, France
L'agence de la Biomédecine (ABM) lance mercredi une campagne aux dons de gamètes lors d'une tournée dans dix villes de France pendant un mois, pour répondre à la demande croissante de PMA, notamment de femmes seules, aujourd'hui majoritaires.
La campagne cible deux publics "plus enclins à donner": les "jeunes de 18-25 ans" qu'elle entend toucher en achetant des espaces sur les réseaux sociaux ou en allant dans les universités, et les nouveaux parents, a indiqué le directeur de la communication de l'ABM, David Heard, lors d'une conférence de presse à Paris.
Depuis l'ouverture de la PMA aux femmes seules et en couple lesbien, par la loi du 29 septembre 2021, la demande a été multipliée par huit. "La surprise a été que les femmes seules deviennent majoritaires, dépassant les couples de femmes", indique à l'AFP Marine Jeantet, présidente de l'Agence de Biomédecine.
Onze mille femmes sont en attente d'une PMA avec don de sperme, dont 45% de femmes seules, 38% en couple lesbien et 17% en couple hétérosexuel, soit 83% des personnes correspondant aux nouveaux publics, indique-t-elle.
Le délai moyen d'attente avant une première tentative s'est allongé à 18 mois.
Si 69% des femmes seules ont plus de 35 ans (19% entre 40 et 45 ans), les centres reçoivent aussi des demandes émanant de femmes jeunes, n'envisageant pas de vivre en couple. 7% des femmes seules ont moins de 30 ans, selon l'ABM.
Trois mille femmes sont en attente de dons d'ovocytes, dont 86% en couple hétérosexuel. Le délai de prise en charge est de deux ans.
Par ailleurs, apparaîssent des demandes de PMA provenant de femmes seules avec un handicap physique ou psychique ou en situation de précarité sociale. L'agence va constituer un groupe de travail sur la "prise en charge des femmes et couples en situation de vulnérabilité".
"Les centres voient apparaître par exemple des femmes seules et handicapées qui veulent avoir un enfant. Comment on organise leur parcours dans le respect de leur droit et pour l'enfant à naître?", s'interroge Mme Jeantet.
"Nous avons aussi des femmes qui ont des logements précaires ou des situations professionnelles difficiles", indique le Dr Bérengère Ducrocq, responsable du Cecos (service de biologie de la reproduction) de Lille.
Groupes de parole, assistantes sociales, PMI, psychologues: son centre accompagne ces publics plus fragiles pour les préparer à l'accueil d'un enfant.
cac/rap/dro
© Agence France-Presse
Publié le 17/09/2025
Ajouter un commentaire


Commentaires
Cliquez ici pour revenir à l'accueil.