(AFP, publié le 06/03/2025)
Paris, France
Des syndicats et associations de médecins, infirmiers ou pharmaciens appellent les professionnels de santé à fermer leurs cabinets et manifester le 12 mars pour dire "Stop" aux violences faites aux soignants, en forte hausse selon eux.
Une quinzaine d'organisations appellent à ce "mouvement national" à l'occasion de la "journée européenne contre la violence faite aux soignants", dont deux syndicats représentatifs des médecins libéraux (UFML-S et FMF), l'association Médecins pour demain, SOS médecins France, le syndicat de kinésithérapeutes Alizé ou encore le premier syndicat des pharmaciens, la Fédération des syndicats des pharmaciens de France (FSPF).
"Les agressions contre les soignants atteignent un niveau alarmant, avec une hausse de 27% en 2023. Cette violence, devenue quotidienne, met en danger non seulement les professionnels de santé mais aussi les patients et l’ensemble du système de soins", plaident ces organisations.
"Le +Collectif du 12 Mars+, (...) tire la sonnette d’alarme": il "appelle les soignants à une mobilisation massive", c'est-à-dire à "fermer leurs cabinets, dans le respect de la nécessaire permanence des soins" et manifester à Paris ou dans des "rassemblements partout en France", afin "d’exiger des mesures immédiates de prévention, de protection, de sanction, et des moyens dédiés", écrivent-ils.
Selon leur communiqué commun, ces professionnels réclament notamment "une réponse judiciaire adaptée et des sanctions exemplaires dissuasives", "l’élargissement du délit d’outrage aux soignants dans l’exercice de leurs fonctions", ou encore "l'application systématique, en cas de violences physiques ayant entraîné une ITT de moins de 8 jours, d’une circonstance aggravante caractérisant le délit".
L'idée de cette mobilisation est notamment partie d'un médecin marseillais, Saïd Ouïchou, suite à plusieurs agressions dont celle d'un confrère installé à Drancy (Seine-Saint-Denis) dont l'auteur a récemment été condamné à des travaux d'intérêt général et une amende. Mi-février, M. Ouïchou avait critiqué le verdict et déploré des sanctions "trop souvent insuffisantes, laissant les soignants désarmés face à l'insécurité dans l'exercice de leur mission".
eva/grd/abl
© Agence France-Presse
 
                 
                     
                     
                     
                                                                             
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