(AFP, publié le 06/03/2025)
Paris, France
L’Assemblée nationale a approuvé jeudi un texte instaurant un statut propre pour les médecins et autres personnels de santé engagés dans le corps des sapeurs-pompiers avec l'ambition de mieux valoriser ces métiers en manque d'attractivité.
Intervenant tout autant auprès des victimes prises en charge qu'auprès des sapeurs-pompiers eux-mêmes, ces personnels de santé ne bénéficient pas jusqu'ici d'une reconnaissance spécifique dans la loi.
Adoptée à l'unanimité des votants (155 voix), cette proposition de loi était défendue par le MoDem dans le cadre de sa niche parlementaire, la journée annuelle réservée aux textes de son groupe.
Pour être entériné, le texte devra poursuivre son examen au Sénat, où il n'est pas encore inscrit à l'agenda.
"La médecine de sapeurs-pompiers n'est pas une médecine comme les autres. C'est une médecine de l'urgence et de la crise, une médecine polyvalente et plurielle", a soutenu lors des débats le rapporteur du texte, le député MoDem Jean-Carles Grelier.
"Reconnaître à ces professionnels de santé la particularité de leur métier, leur offrir un statut, une formation adaptée, c'est aussi rendre plus attractives ces fonctions", a-t-il défendu.
Car si le nombre de sapeurs-pompiers augmente (près de 240.000 aujourd'hui), celui du nombre de médecins engagés dans ce corps a chuté de plus d'un millier ces dix dernières années, selon les chiffres avancés par le rapporteur.
En outre, les missions des sapeurs-pompiers se sont diversifiées, celle du secours à la personne est même devenue majoritaire représentant 80% de leur activité quotidienne, toujours selon le rapporteur.
Le texte définit ainsi les grands domaines dans lesquelles les 13.724 médecins du corps des sapeurs-pompiers sont habilités à intervenir, notamment la participation aux soins d'urgence lorsque nécessaire, mais sans empiéter sur les compétences des médecins urgentistes.
Par exemple, les actes de réanimation préhospitalière, initialement inscrits dans le texte, ont été retirés lors de l'examen en commission.
Le texte précise également les compétences des 7.843 infirmiers, 564 pharmaciens, 306 vétérinaires, 347 psychologues et 86 cadres de santé de ce corps.
Un tronc commun de formation obligatoire pour ces professionnels de santé a également été instauré, par la voie d'un amendement du gouvernement.
Pour le ministre de la santé Yannick Neuder, ce texte représente un "progrès" pour ces professionnels de santé, tout en "respectant le cadre spécifique de la médecine d'urgence qui doit être préservée".
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© Agence France-Presse
 
                 
                     
                     
                     
                                                                             
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