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(AFP, publié le 29/04/2025)
Paris, France
Plusieurs milliers de manifestants, principalement des étudiants en médecine, défilaient mardi après-midi à Paris et à Lyon contre la proposition de loi Garot qui vise à réguler l'installation des nouveaux médecins pour contrer la désertification médicale.
"Retirez le Garot, la médecine libérale étouffe", proclame à Paris une banderole du syndicat de médecins libéraux FMF, dont les dirigeants participaient à la manifestation, comme ceux des autres syndicats de médecins libéraux.
"Vocation n'est pas soumission", "Notre vie est déjà un sketch, pas besoin d'en faire un gag", "Médecins suicidaires, patients au cimetière", peut-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants, pour la plupart en blouse blanche.
Selon Lucas Poittevin, le président de l'Association nationale des étudiants en médecine co-organisatrice de la manifestation, "au moins 5.000 personnes" étaient présentes.
Les étudiants se sont mobilisés nombreux car "c'est eux qui seront concernés par les mesures" de la proposition de loi Garot, a-t-il indiqué.
A Lyon, plusieurs centaines d'étudiants se sont regroupés devant la fac de médecine de Lyon Est, pour prendre la direction de l'Agence régionale de santé.
Amin Benkraiem, 22 ans, en 5e année de médecine, représentant des étudiants de la faculté, dénonce une proposition de loi qui part d'un "postulat faux". Il vient de Nantua dans l'Ain, qui "fait partie des 3% des villes les moins bien dotées en médecins de France".
"Chaque année des dizaines, des centaines, des milliers de jeunes médecins s'installent dans des déserts médicaux. C'est juste un problème de nombre, il n'y en a pas assez qui arrivent", dit-il.
La proposition de loi à l'initiative de Guillaume Garot (PS), soutenue par un groupe de députés transpartisan, prévoit notamment que dans les zones les plus denses en médecin, les praticiens devront attendre un départ à la retraite d'un confrère pour pouvoir s'installer.
Les médecins libéraux s'opposent à cette "coercition", qui pour eux risque de dissuader encore plus les jeunes médecins de s'installer en libéral.
L'article de la proposition de loi Garot imposant cette régulation a été votée par 155 voix contre 85 à l'Assemblée nationale, le 3 avril, mais l'examen du texte n'est pas terminé et reprendra la semaine prochaine.
Le gouvernement, hostile au projet Garot, a allumé un contre-feu vendredi, en présentant comme une alternative à la "fin de la liberté d'installation" un plan de lutte contre les déserts médicaux.
La mesure-phare mise en avant par le Premier ministre, François Bayrou, imposer jusqu'à deux jours par mois de temps de consultation aux médecins dans les zones prioritaires du territoire, a aussi braqué certains praticiens.
lby-sb-mla/ito/tes
© Agence France-Presse
 
                 
                     
                     
                     
                                                                             
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