Médecine générale: les émoluments des maîtres de stage revus à la hausse

Source :APMNews
Date de publication :30 juin 2025
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LE HAVRE (Seine-Maritime), 10 juin 2025 (APMnews)

Le gouvernement a revu à la hausse les émoluments envisagés pour les maîtres de stage des universités (MSU) qui accueilleront les futurs docteurs juniors de médecine générale pour leur quatrième année d'internat, a annoncé samedi matin le ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, au congrès du syndicat MG France.

Dans une allocution prononcée au deuxième jour du congrès, qui se déroulait au Havre, Yannick Neuder s'est employé à rassurer les médecins généralistes, notamment les organisations d'enseignants qui ont alerté à plusieurs reprises les tutelles sur les conditions de mise en œuvre de la quatrième année d'internat à la rentrée 2026.

Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et le Syndicat national des enseignants en médecine générale (SNEMG) s'inquiétaient notamment du faible nombre de MSU désireux de s'engager sur la base d'une indemnisation socle forfaitaire de 1.800 €, à laquelle s'ajouterait une prime de 800 € dans les zones d'intervention prioritaire (ZIP) et une prime de supervision pour la permanence des soins de 400 €.

Finalement, le gouvernement est prêt à étendre la prime prévue initialement pour les ZIP aux zones d'action complémentaire (ZAC) ainsi qu'aux quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), a annoncé Yannick Neuder, ce qui porterait l'indemnisation socle à hauteur de 2.600 euros dans une grande partie du territoire.

Actuellement, 86,9% des communes du territoire sont classées en ZIP ou ZAC. Ce pourcentage devrait être réévalué à la hausse compte tenu de l'actualisation de la méthodologie de zonage par un arrêté du 9 mai, qui a porté à 75,7% la part de population couverte par ces zones (contre 70,2% selon la méthodologie 2021).

Yannick Neuder a par ailleurs déclaré qu'il souhaitait travailler avec les différentes parties prenantes afin de régler plusieurs "questions techniques" comme le circuit de rémunération, pour lequel plusieurs organisations de médecine générale ont exprimé leurs doutes.

Satisfecit de MG France et du CNGE

Dans un communiqué diffusé dans la foulée, MG France a estimé que l'annonce du ministre élargissait à "70 ou 80% du territoire les zones où la prise en charge des coûts fixes de cet accueil sera acceptable".

"Elle ne règle pas les nombreuses incertitudes sur les modalités de rémunération du 'docteur junior', que le ministre a annoncé vouloir lever par une concertation rapide avec les acteurs", ajoute le syndicat.

MG France "prend acte de cette amélioration et restera vigilant et exigeant sur les modalités de mise en place de cette quatrième année".

Dans un communiqué distinct, le CNGE a également salué les annonces du ministre "perçues par les universitaires de médecine générale comme plus adaptées pour permettre un accompagnement de qualité des docteurs juniors de médecine générale dans les territoires".

"Des points de vigilance persistent sur les modalités techniques de mise en œuvre de la réforme et sur la possibilité d'adapter le modèle aux évolutions prévisibles de la cartographie des zones sous-denses", avertit toutefois le CNGE.

Il "se félicite des perspectives de coconstruction de cette réforme, dont le cadre est attendu depuis maintenant plus de deux ans" et "espère que ce signal encourageant sera pleinement consolidé" lors du prochain comité de suivi programmé mercredi.

vg/nc/APMnews

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