(AFP, publié le 30/06/2025)
Paris, France
Infarctus, accidents vasculaires cérébraux, insuffisances cardiaques : de la Réunion aux Pays de la Loire, il demeure de "fortes disparités" régionales pour les maladies cardio-neuro-vasculaires, pointe lundi une étude de Santé publique France.
Ces différences régionales sont souvent explicables par des différences d'exposition aux facteurs de risques (tabac, alcool, nutrition, hypertension, diabète...).
Deuxième cause de mortalité en France, avec 140.000 décès environ par an, l'ensemble des maladies cardio-neuro-vasculaires sont responsables de plus d'un million d'hospitalisations chez les adultes chaque année et représentent "un poids considérable pour la santé publique".
Pour les trois pathologies les plus fréquentes, cardiopathies ischémiques, AVC et insuffisances cardiaques, l'agence sanitaire a dressé un état des lieux à l'échelle régionale, départementale et, pour la première fois, infra-départementale, montrant "de fortes disparités".
Pour les cardiopathies ischémiques, comme l’infarctus du myocarde, plusieurs régions ont des taux standardisés d’incidence de patients hospitalisés et des taux de prévalence bien supérieurs à ceux observés pour la France entière.
En Corse (577 personnes pour 100.000 habitants), dans le Grand-Est (563), en Provence-Alpes-Côte-D’azur (554), en Occitanie (519) ou à La Réunion (491), la proportion d'habitants hospitalisés pour ces pathologies dépasse ainsi nettement la moyenne nationale annuelle (459 pour 100.000).
La mortalité annuelle par cardiopathie ischémique était de 59 décès pour 100.000 habitants en moyenne, mais atteint, après standardisation, 81 pour 100.000 à La Réunion, 71 en Normandie, et 67 pour les Hauts-France, le Centre-Val-de-Loire et la Bretagne.
Pour les AVC, les départements ultra-marins (Réunion, Guyane, Martinique et Guadeloupe) connaissent les taux d'incidence de patients hospitalisés (entre 291 et 384 pour 100.000), de prévalence (2,4% à 3,3% de la population) et de mortalité les plus élevés (83 à 98 décès pour 100.000), bien supérieurs à ceux dans la France entière (231 hospitalisés pour 100.000, 2% de la population adulte, 58 décès pour 100.000).
Pour les insuffisances cardiaques, La Réunion, les Hauts-de-France et la Normandie ont des taux d'incidence des hospitalisations et de prévalence bien plus élevés.
Et il y a aussi des disparités d'incidence, de prévalence et de mortalité à l’échelon départemental ou à l'intérieur d'un même département.
Il existe des facteurs de risque comportementaux, comme le tabac et/ou l’alcool, la nutrition (alimentation, activité physique et sédentarité), et métaboliques, comme l'hypertension artérielle, le diabète ou l'hypercholestérolémie.
Les écarts territoriaux découlent aussi de différences "dans la gravité des cas, le pronostic, le recours aux soins, et la prise en charge immédiate et au long cours de ces pathologies", selon l'agence sanitaire.
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© Agence France-Presse
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