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Sécurité du vaccin IXCHIQ : l'ANSM met en place des mesures

EDIT 30/05/2025 : L'ANSM informe que le vaccin IXCHIQ est contre-indiqué chez les patients âgés de 65 ans et plus pendant la durée de sa réévaluation européenne. FIN EDIT 30/05/2025. 

David Paitraud
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Le vaccin peut être utilisé chez les 12 à 64 ans, en suivant les recommandations officielles.

Le vaccin peut être utilisé chez les 12 à 64 ans, en suivant les recommandations officielles. bernardbodo / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images

Lpremière phase de la campagne de vaccination contre le chikungunya sur l’île de La Réunion a été lancée le 7 avril 2025 (cf. notre article du 15 avril 2025). Les personnes ciblées par cette campagne sont pour le moment les 65 ans et plus qui n’ont pas déjà été infectés par le virus du chikungunya et qui présentent des comorbidités (et risquent de développer une forme grave et/ou chronique de la maladie). 

EDIT 30/05/2025 : À titre de mesure temporaire, et dans l’attente des résultats de l’évaluation approfondie de toutes les données disponibles, le vaccin IXCHIQ est contre-indiqué chez les adultes de 65 ans et plus. Il peut continuer à être utilisé chez les personnes de 12 à 64 ans, conformément aux recommandations officielles. Pour rappel, ce vaccin est contre-indiqué chez les personnes immunodéficientes ou immunodéprimées en raison d’une maladie ou d’un traitement médical, indépendamment de leur âge (cf. ANSM 28 mai 2025). FIN EDIT 30/05/2025. 

EDIT 27/04/2025 : Le ministère chargé de la Santé et de l’Accès aux Soins a été informé le 23 avril par l’ANSM de la survenue de deux événements indésirables graves à la suite de la vaccination contre le chikungunya avec le vaccin IXCHIQ à La Réunion, dont un décès, puis d’un troisième le 25 avril. Compte tenu de la gravité de ces événements, la direction générale de la Santé (DGS) a saisi en urgence le 24 avril la Haute Autorité de santé (HAS) pour réévaluer les indications de vaccination contre le chikungunya par le vaccin IXCHIQ. La HAS s’est prononcée le 25 avril en faveur d’une révision des cibles de la vaccination. Conformément à cet avis, les autorités sanitaires retirent de la cible vaccinale, sans délai, les personnes de 65 ans et plus présentant ou non des comorbidités (cf. sante.gouv.fr du 26 avril 2025 et l'article du 27 avril 2025 sur Vidal.fr). La campagne reste ouverte aux personnes de 18 ans à 64 ans avec comorbidités (campagne élargie à cette population le 22 avril 2025) FIN EDIT 27/04/2025. 

Pour accompagner les professionnels de santé et informer les patients, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a élaboré et mis en ligne deux documents récapitulant les effets indésirables attendus après une vaccination par IXCHIQ, et la conduite à tenir [1] : 

Les effets indésirables les plus fréquents (pouvant affecter 1 personne sur 10) sont des effets non graves qui disparaissent en quelques jours : maux de tête, nausées, sensation de malaise, fatigue, douleurs musculaires, douleurs articulaires, fièvre.

Ces symptômes peuvent ressembler à ceux d’une infection au chikungunya. Ils ne surviennent pas de manière systématique.

Recommandations aux vaccinateurs : le quart d'heure de surveillance

L'ANSM demande aux vaccinateurs : 

  • de garder sous surveillance les personnes vaccinées pendant 15 minutes après l'injection du vaccin : 
    • en raison d'un risque de malaise et de syncope parfois sans symptômes présyncopaux,
    • pour prendre en charge de façon précoce des réactions anaphylactiques qui peuvent se manifester dans de très rares cas. Il est recommandé de toujours disposer d’un traitement médical approprié. En cas de réaction allergique, il faut appeler le 15.
  • de remettre aux personnes vaccinées la fiche d’information lors de chaque vaccination (cf. fiche ci-dessus).

L'ANSM organise la surveillance renforcée du vaccin IXCHIQ

L'ANSM organise une surveillance renforcée du vaccin IXCHIQ dont la commercialisation est encore récente (cf. notre article du 14 novembre 2025). Cette surveillance repose notamment sur une enquête de pharmacovigilance pour suivre les effets indésirables déclarés par les professionnels de santé ou par les personnes vaccinées. 

« Si un signal de sécurité était validé concernant un risque d’effet indésirable, des mesures adaptées à la nature de ce risque seraient mises en place, en lien avec l’Agence européenne des médicaments, afin de prévenir ou réduire la probabilité de survenue du risque chez les personnes vaccinées », indique l'ANSM. 

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