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Punaises de lit : utiliser les produits chimiques en dernier recours

Punaises de lit : pour les éradiquer sans risque d'intoxication, mieux vaut privilégier d’abord des moyens non chimiques.

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Les insecticides doivent être réservés aux professionnels.

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Résumé

À la suite d’un bilan des appels aux centres antipoison concernant l’usage d’insecticides contre les punaises de lit, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a émis une mise en garde sur ces produits. Elle rappelle que, pour éradiquer les punaises de lit, mieux vaut privilégier d’abord des moyens non chimiques : aspirateur, lavage à haute température, séjour au congélateur, vapeur sèche.

Les punaises de lit sont de petits insectes qui se cachent dans les matelas, les sommiers, les rideaux, les meubles ou les crevasses des murs et des parquets. Elles se nourrissent de sang et piquent pendant la nuit. Elles se logent dans les vêtements et les bagages, et aussi dans la literie, les meubles, livres ou vêtements de seconde main. Entre 2016 et 2020, selon une enquête Ipsos, 7 % des Français auraient été touchés par des punaises de lit [1]. Leur présence ne traduit pas un manque de propreté, et tout le monde peut être victime d’une infestation à son domicile.

Les punaises de lit sont particulièrement tenaces, car leur espérance de vie sans nourriture peut dépasser un an... Une femelle pond de 5 à 15 œufs par jour, entraînant une prolifération très rapide.

De nombreux cas d’intoxication lors de l’éradication des insectes

Entre 2007 et 2021 [1], les centres antipoison ont recensé 1 056 appels à la suite de l’usage de produits insecticides pour éliminer les punaises de lit.

Dans 76 % des cas, les personnes intoxiquées ont développé des symptômes respiratoires ou ORL (gêne respiratoire, toux, douleurs oropharyngées), cutanés (démangeaisons et irritations) ou généraux (maux de tête et de ventre, vertiges). Pour 12 de ces appels, l’intoxication était grave (parmi ces cas, 5 enfants dont 1 est décédé).

Dans 54 % des cas, les produits employés étaient des pyréthrines ou des pyréthrinoïdes. Dans 4 % des cas, il s’agissait d’un insecticide interdit en France, le plus souvent obtenu sur internet ou à l’étranger (dichlorvos, malathion, roténone, etc.). Dans 11 % des cas, l’insecticide avait sciemment été utilisé à une dose supérieure à la dose recommandée sur l’emballage.

À noter, certaines personnes présentaient également des symptômes psychiques de type syndrome de stress post-traumatique : troubles du sommeil, état d’alerte permanent, crainte obsessionnelle d’une réinfestation.

Une mise en garde de l’Anses

À la suite de ce bilan des appels aux centres antipoison, l’Anses a émis une mise en garde [2] visant à rappeler que, pour éradiquer les punaises de lit, mieux vaut privilégier d’abord des moyens non chimiques :

  • à l’aide d’un aspirateur, aspirer méticuleusement toutes les surfaces pour capturer les œufs et les parasites. Nettoyer ensuite le conduit d’aspirateur, emballer le sac dans un sac plastique et le jeter dans une poubelle extérieure pour éviter de contaminer d’autres lieux ;
  • laver en machine les vêtements et le linge de maison à plus de 55 °C ;
  • en l’absence de machine à laver, mettre les vêtements au congélateur à -18 °C pendant au moins 72 heures ;
  • nettoyer les recoins ou tissus d’ameublement avec un appareil à vapeur sèche à haute température (au moins 120 °C, disponible en location) qui détruit les punaises de lits à tous les stades.

En cas d’échec, il est recommandé de contacter un spécialiste de la lutte antiparasitaire plutôt que d’appliquer soi-même des produits insecticides. Après l’application de ces produits, il est essentiel de respecter le délai de réentrée indiqué, c’est-à-dire le délai à partir duquel on peut revenir dans le lieu traité. Cela permet d’éviter tout risque d’intoxication.

 

Sources

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