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L'Afrique du Sud rapporte le 1er cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en 2021

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En Afrique du Sud, le National Institute for Communicable Diseases (NICD) a signalé un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) en septembre. La patiente était une femme de 70 ans, victime d'une morsure de tique lors d'un voyage guidé sur la route des fleurs de Namaqualand, dans la province du Cap Nord. La patiente a présenté un malaise, de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et dorsales, des ecchymoses et une éruption maculopapulaire. Lors de l'examen médical, une tique a été détectée sur le cou du patient. Le patient s'est complètement rétabli.

Il s'agit du premier cas de CCHF en Afrique du Sud depuis février 2020. De 1981 à octobre 2021, un total de 218 cas humains de CCHF a été signalé en Afrique du Sud. Près des deux tiers des cas confirmés en Afrique du Sud sont liés à l'exposition à des tiques (principalement Hyalomma spp.). Un petit nombre de cas sont liés à l'exposition à des tissus et du sang d'animaux infectés. Les cas de CCHF sont souvent signalés parmi les travailleurs du secteur animalier, tels que les agriculteurs, les vétérinaires, les travailleurs de la faune sauvage ou des abattoirs, ou les chasseurs.

La CCHF a été signalée dans toutes les provinces d'Afrique du Sud, mais le plus souvent dans les provinces du Cap Nord, du Cap Nord-Ouest et de l'État libre.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo :

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les  pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus CCHF comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus CCHF est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque une forte fièvre, des douleurs ainsi que des nausées et vomissements, généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec une létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission à l'homme du virus se fait par piqûre de tique (du genre Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.
La majorité des cas surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale  dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.
En cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes apparaissant après une piqûre de tique, le voyageur doit consulter rapidement un médecin.

 

Source : Outbreak News Today.

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