#Médecine des voyages

Situation du choléra au Yémen au 24 mai 2020

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Médecine des voyages

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Le minist?re de la Sant? publique et de la population du Y?men a rapport? 2 489 cas suspects de?chol?ra?et un d?c?s associ? pendant la semaine du 18 au 24 mai de 2020, avec 16 % des cas signal?s graves.?

Le nombre total cumul? de cas suspects dans cette ?pid?mie de chol?ra depuis le 1er janvier 2018 ?au 17 mai 2020 est de 1 368 325 avec 1 566 d?c?s associ?s (CFR 0,11%). Les enfants de moins de 5 repr?sentent 23% du total des cas suspects en 2020. L'?pid?mie a touch? 22 des 23 gouvernorats et 293 des 333 districts du Y?men.?

Les gouvernorats qui rapportent le plus grand nombre de cas suspects en 2020 sont Hod?idah (21 612 cas), Sana'a?(20 620 cas), Taizz (17 190 cas),?Ibb (13 350 cas), Al Bayda (12 294 cqas), Amanat Al Asimah?(10 869 cas), Hajjah?(9724 cas), et?Dhamar (9271 cas).?

Sur un total de 935 ?chantillons test?s par la sant? publique depuis janvier 2020, 76 cas ont ?t? confirm?s positifs par la culture. Durant cette p?riode les gouvernorats qui ont rapport? le plus grand nombre de cultures positives ont ?t? Taizz (49 cas), Hod?idah?(6 cas), et Amran (5 cas).?

Rappels sur le chol?ra

Le chol?ra est une maladie diarrh?ique ?pid?mique, strictement humaine, due ? des bact?ries appartenant aux s?rogroupes O1 et O139 de l'esp?ce Vibrio cholerae. La maladie r?sulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contamin?s. Une fois dans l'intestin, les vibrions s?cr?tent la toxine chol?rique, principale responsable de l'importante d?shydratation qui caract?rise l'infection.?

L'incubation, de quelques heures ? quelques jours, est suivie de violentes diarrh?es et de vomissements, sans fi?vre. La p?riode d'incubation courte augmente le caract?re potentiellement explosif des ?pid?mies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 ? 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 ? 50% des cas. La mortalit? est plus ?lev?e chez les enfants, les personnes ?g?es et chez les individus fragilis?s.

Une augmentation inhabituelle du nombre de cas de chol?ra dans la corne de l'Afrique et dans la Golfe d'Aden est not?e ces derni?res ann?es. Dans ce contexte, le risque d'infection chol?rique chez les voyageurs en visite dans ces pays reste faible, m?me si la probabilit? d'une importation sporadique de cas pouvait augmenter.?

Selon l'Organisation mondiale de la sant?, la vaccination devrait ?tre envisag?e pour les voyageurs ? haut risque tels que les secouristes / secouristes qui sont susceptibles d'?tre directement expos?s. La vaccination n'est g?n?ralement pas recommand?e pour les autres voyageurs.?

Le risque de chol?ra est tr?s faible pour le voyageur et le vaccin contre la chol?ra n'est conseill? que dans des cas tr?s sp?cifiques, pris en compte par le syst?me expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net.?

Il est conseill? au voyageur de :

  • se laver fr?quemment les mains ? l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • ?viter l'usage des serviettes collectives ;
  • ne manger que des aliments cuits ;
  • ?viter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • peler soigneusement, ? d?faut cuire ou d?sinfecter les fruits et l?gumes ;
  • ne boire que de l'eau min?rale en bouteille capsul?e ou de l'eau trait?e (par chloration, par Troclos?ne sodique ou par ?bullition) ;
  • ne pas consommer de gla?ons, de cr?mes glac?es ou sorbets en vente publique.

Conseils de l'OMS

L'OMS recommande une prise en charge ad?quate et rapide des cas.?Am?liorer l'acc?s ? l'eau potable et aux infrastructures d'assainissement, ainsi que les pratiques d'hygi?ne et la s?curit? alimentaire dans les communaut?s touch?es sont les moyens les plus efficaces de contr?ler le chol?ra.

Les principaux messages de communication en mati?re de sant? publique devraient ?tre communiqu?s ? la population. La vaccination doit ?tre envisag?e pour compl?ter les activit?s essentielles de pr?vention et de contr?le et aider ? pr?venir la propagation de l'?pid?mie.

Source : World Health Organisation, Regional office for the Eastern Mediterranean (WHO EMRO).

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