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Un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo rapporté en Mauritanie

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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rendu compte le 20 mai 2020 d'un cas confirmé de fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Le patient est un boucher de 60 ans originaire de Tiguent, en Mauritanie, présentant des symptômes de fièvre, fatigue, maux de tête et épistaxis, apparus le 2 mai 2020. Il avait des antécédents de manipulation des carcasses de viande et aucun antécédent de voyage récent.

Il s'est présenté dans un établissement de santé le 7 mai 2020 et un échantillon a été prélevé pour être testé suite à la suspicion d'une maladie hémorragique virale. Le patient a été évacué le même jour au service des urgences de Nouakchott pour des soins supplémentaires. Le 8 mai 2020, le cas a été confirmé à la fièvre hémorragique de Crimée-Cong par technique de biologie moléculaire (RT-PCR) de l'Institut National de Recherches en Santé Publique (INRSP) et transféré au service des maladies infectieuses où il a été isolé et traité.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les  pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de  la fièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae.  Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements  généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable  de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour  cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans  l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les  employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale  dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ; 
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres  symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un  médecin.

Source : Outbreak News Today.

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