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Le Kenya signale que l’épidémie de leishmaniose se poursuit

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Le Kenya a déjà notifié en avril 2019 une importante épidémie de leishmaniose viscérale ou Kala Azar (nouvelle n° 13723 du 12 avril 2019).

Cette épidémie continue de toucher le pays, depuis janvier jusqu'à la première semaine d'août, 1 986 cas de leishmaniose ont été signalés dans les comtés de Marsabit, Wajir et Garissa.

Le comté de Marsabit a été le plus durement touché, signalant 1 716 cas suspects avec 19 décès. Au Kenya, 27 décès ont été enregistrés.

Rappel sur les leishmanioses viscérales :  

Les leishmanioses sont des parasitoses communes au chien et à l'homme. Il s'agit de maladies vectorielles dues à des protozoaires du genre Leishmania de la famille des Trypanosomatidae, transmises par la piqûre de certaines espèces de phlébotomes, comprenant les insectes du genre Lutzomyia dans le Nouveau Monde et Phlebotomus dans l'Ancien Monde. Elles sont présentes dans les zones tropicales et subtropicales. Les zones d'endémie sont l'Europe du sud et le pourtour du bassin méditerranéen ainsi que de nombreux pays d'Afrique de l'est, d'Asie du sud, d'Amérique du sud. Le réservoir est représenté par des animaux sauvages et domestiques (en particulier les chiens errants).

La situation épidémiologique mondiale des leishmanioses est disponible dans la revue en ligne PlosOne , il apparait que 90% des cas de leishmanioses viscérales humaines sont observées dans seulement 6 pays : Inde, Bangladesh, Soudan, Soudan du Sud, Ethiopie et Brésil.

L'infection humaine est provoquée par environ 21 des 30 espèces qui infectent les mammifères. La taxinomie des leishmanies est complexe et actuellement on reconnait  

  • le complexe de Leishmania donovani avec trois espèces (L. donovani, L. infantum et L. chagasi) ; 
  • le complexe de Leishmania mexicana avec 3 espèces principales (L. mexicana, L. amazonensis et L. venezuelensis
  • les trois espèces L. tropica ; L. major ; L. aethiopica ;
  • et le sous-genre Viannia avec quatre espèces principales (L. (V.) braziliensis, L. (V.) guyanensis, L. (V.) panamensis, L. (V.) peruviana

L'expression clinique est variable selon le parasite en cause et les leishmanioses peuvent être considérées comme  une maladie chronique à manifestation cutanée et/ou viscérale. 

La leishmaniose viscérale, après une incubation de durée variable (de 3 à 6 mois), se manifeste le plus souvent chez l'enfant par une fièvre irrégulière, une splénomégalie (grosse rate), une hépatomégalie (gros foie), des ganglions, une anémie. L'évolution spontanée est chronique, souvent mortelle, avec un risque de surinfection bactérienne. La forme viscérale peut également s'observer chez les patients présentant un déficit immunitaire.Les cas rapportés sont en général sporadiques. La forte mortalité liée à la leishmaniose viscéraleobservée au Soudan Sud est liée aux conditions difficiles que ce pays récent connait et à la prévalence élevée (env 10%) de la co infection VIH et leishmanies observées.

Pour le voyageur, la prévention repose sur la protection personnelle anti vectorielle, les phlébotomes ayant une activité nocturne et se trouvant principalement en zone rurale.

Source : Outbreak News Today.

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