#Médecine des voyages

Cas fatal d’encéphalite à virus Powassan dans l’État de New York aux Etats-Unis

1
2
3
4
5
(aucun avis, cliquez pour noter)
Médecine des voyages

Médecine des voyages

Aux Etats-Unis, selon les informations du département de la santé de l'État de New York un homme vivant dans la région d'Hudson Valley à Gardiner dans le comté d'Ulster est décédé d'une encéphalite à virus Powassan.

Le patient était atteint d'une pathologie sous-jacente.
C'est le premier cas connu d'infection à virus Powassan dans l'État de New York cette année 2019.

Le risque pour les visiteurs est extrêmement faible selon les autorités sanitaires, mais il doit être connu lors des randonnées en zone d'activité du virus.

Il est impératif que tous les résidents prennent toutes les précautions nécessaires contre les maladies transmises par les tiques, en particulier pendant les activités de plein air.

Rappels sur le virus Powassan :

Le virus Powassan du genre Flavivirus est transmis a l'homme par les tiques infectées (Ixodes). Il est responsable d'une maladie à tropisme neurologique. En dehors de l'homme, de nombreux animaux peuvent héberger ce virus : les marmottes, les lièvres, les coyotes, les renards, les ratons laveurs et mouffettes, ainsi que les chats et les chiens domestiques.

La maladie est présente en Amérique du Nord au Canada, aux Etats-Unis avec plus de 40 cas depuis 1952, et en Russie. L'incidence saisonnière varie selon l'activité des tiques (Ixodes cookei, Ixodes marxi, Ixodes spinipalpus) qui servent de vecteurs, plus élevée dans les régions rurales ou forestières et le risque de transmission est maximal de juin à septembre.

Après une incubation de 7 à 14 jours, apparition d'une encéphalite avec dans les formes bénignes fièvre, céphalée ou méningite aseptique.

Les signes cliniques de l'infection peuvent inclure de la fièvre, des maux de tête, vomissements, un syndrome confusionnel, des convulsions et perte de mémoire. Des séquelles neurologiques peuvent se produire. Il n'existe pas de traitement spécifique, il n'existe aucun vaccin.

La maladie se manifeste surtout dans les zones forestières avec une survenue saisonnière (transmission maximale de juin à septembre) correspondant avec l'activité des tiques (Ixodes cookei, Ixodes marxi, Ixodes spinipalpus).

Les tiques vivent dans les forêts et les sous-bois, les hautes herbes, mais également sur les parcours de golf et dans les jardins publics.

Pour réduire le risque d'être infecté il est conseillé au voyageur de :

  • porter des vêtement couvrant la peau et des chaussettes remontant sur le bas des pantalons ;
  • marcher au centre des sentiers pour éviter l'herbe et les buissons ;
  • utiliser un répulsif contenant du DEET à 50% sur les parties découvertes et un insecticide contenant de la perméthrine sur les vêtements ;
  • vérifier régulièrement au bout de quelques heures l'absence de tiques sur le corps (cuisses, bras, aisselles et jambes) ;
  • en cas de présence d'une tique, l'enlever à l'aide d'une "pince à tique" en la saisissant le plus près possible de la peau et en tirant progressivement (il faut éviter d'écraser la tique, de la bruler ou d'appliquer divers substances) ;
  • laver et désinfecter la zone de piqûre et les mains ;
  • en cas de fièvre, de rougeur de la peau (en forme d'anneau) ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Sources : Outbreak News Today ; Promed.

Commentaires

Ajouter un commentaire
En cliquant sur "Ajouter un commentaire", vous confirmez être âgé(e) d'au moins 16 ans et avoir lu et accepté les règles et conditions d'utilisation de l'espace participatif "Commentaires" . Nous vous invitons à signaler tout effet indésirable susceptible d'être dû à un médicament en le déclarant en ligne.
Pour recevoir gratuitement toute l’actualité par mail Je m'abonne !
Dans la même rubrique