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Infection à virus Nipah confirmée au Kerala, en Inde

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En Inde, les autorités sanitaires ont confirmé un cas d'infection à virus Nipah dans l'État du Kerala, presque exactement un an après l'épidémie qui a frappé 18 personnes en 2018 dont 17 décès.

Le rapport clinique indique que le patient, un étudiant âgé de 23 ans, et quelque 80 contacts sont sous surveillance.

Une équipe a été déployée pour mettre en œuvre un protocole d'enquête épidémiologique, rechercher les contacts en vue d'une détection précoce des suspects, mettre en place des protocoles de test pour les suspects et examiner les installations d'isolement.

Rappels sur le virus Nipah  

L'infection à virus Nipah est une maladie zoonotique émergente d'importance pour la santé publique dans la Région d'Asie du Sud-Est, avec un taux de létalité élevé estimé entre 40 et 75 %;  cependant, ce taux peut varier selon les épidémies en fonction des capacités locales de surveillance épidémiologique et de gestion clinique.  

Le virus a été reconnu pour la première fois en 1998-1999 lors d'une épidémie chez des éleveurs de porcs en Malaisie et à Singapour.  Aucune épidémie ultérieure n'a été signalée en Malaisie ou à Singapour depuis 1999. 

Le virus a été reconnu pour la première fois en Inde et au Bangladesh en 2001. Depuis lors, des épidémies presque annuelles se sont produites au Bangladesh.  La maladie a été identifiée périodiquement en Inde orientale (2001, 2007). 

Une transmission interhumaine du virus limitée peut se produire parmi les membres de la famille non protégés et les agents de santé qui traitent des patients infectés.  

Le virus Nipah, un virus du genre Hepinavirus de la famille des Paramyxoviridae, provoque chez l'homme, après une phase d'incubation de 4 à 45 jours, une maladie caractérisée par de la fièvre et des céphalées qui peut évoluer vers des formes graves comme une encéphalite (inflammation du cerveau) ou une pneumopathie atypique. Le virus infecte les porcs et peut être transmis à l'homme par voie directe du porc à l'homme ou d'homme à homme, ou de façon indirecte par l'intermédiaire de fruits souillés par les déjections de chauves-souris.

Il n'y a pas  de traitement  et de vaccin disponible ni pour les personnes ou les animaux.

Les chauves-souris du genre Pteropus sont les réservoirs naturels de virus.  Les voies de transmission possibles du virus comprennent la consommation de fruits contaminés par la salive des chauves-souris infectées, le contact direct avec des chauves-souris infectées ou leurs excréments / urines ou la transmission interhumaine par contact étroit non protégé avec un patient infecté dans la communauté ou à l'hôpital. De nombreux cas identifiés dans l'épidémie actuelle ont été infectés par des contacts directs non protégés avec d'autres personnes infectées. 

Conseils de l'Organisation mondiale de la santé   

L'Organisation mondiale de la santé déconseille l'application de restrictions de voyage ou de commerce à l'Inde sur la base des informations actuellement disponibles sur cet événement. 

Actuellement, il n'existe pas de traitement spécifique. Des soins de soutien intensifs sont recommandés pour traiter les complications respiratoires et neurologiques graves. 

L'infection à virus Nipah peut être prévenue :

  • en évitant l'exposition aux chauves-souris et aux porcs malades dans les zones d'endémie ;
  • en évitant de consommer des fruits partiellement consommés par les chauves-souris infectées ou en buvant de la sève ou du jus de palmier dattier ;
  • le risque de transmission internationale via des fruits contaminés par de l'urine ou de la salive de chauves-souris infectées peut être évité en les lavant soigneusement et en les épluchant avant leur consommation ;
  • les fruits présentant des signes de piqûres de chauve-souris doivent être jetés. 

Dans les établissements de soins de santé, le personnel doit systématiquement mettre en œuvre des mesures standard de prévention et de contrôle des infections lors de la prise en charge des patients pour prévenir les infections nosocomiales. 

Les travailleurs de la santé qui soignent un patient soupçonné d'avoir la fièvre à virus Nipah doivent immédiatement contacter des experts locaux et nationaux pour obtenir des conseils et organiser des tests de laboratoire. 

Source : Outbreak News Today.

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