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Un cas de fièvre de la vallée du Rift découvert au Mali

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Les responsables de la santé du Mali ont déclaré un cas d'infection par le virus de la fièvre le la vallée du Rift (FVR, Rift Valley Fever) confirmé au laboratoire chez un garçon âgé de 10 ans à Ouléssébougou dans la région de Koulikoro. Deux autres cas suspects n'ont pas été confirmés. Une équipe sanitaire mène une enquête : du bétail vivant à proximité pénètre régulièrement dans le village, des échantillons ont été prélevés sur le bétail, les éleveurs et les habitants du village. De tels cas sporadiques sont souvent une première indication d'une infection généralisée dans les élevages.

La fièvre de la vallée du Rift (FVR) est une zoonose majeure causée par un virus du genre Phlebovirus de la famille Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins, et moutons) et peut passer à l'homme, soit par contact direct par le sang ou les fluides corporels pendant l'abattage ou l'ingestion de viande contaminée, ou indirectement par des morsures d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre Aedes.

La forme bénigne de la FVR chez l'homme, forme la plus fréquente, survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours. Dans les formes graves on peut observer :

  • Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle.
  • Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.
  • Une forme hémorragique (moins de 1 %): deux à quatre jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère. Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoqués par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.

Source : ProMED.

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