#Médecine des voyages

Plusieurs cas de mélioïdose dans le Territoire du Nord en Australie

1
2
3
4
5
(aucun avis, cliquez pour noter)
Médecine des voyages

Médecine des voyages

En Australie, dans le Territoire du Nord, les autorités sanitaires ont notifié 39 cas de mélioïdose, dont 5 décès.

Selon les experts, la source de la contamination proviendrait de travaux de construction au cours desquels la bactérie peut être transmise par le biais de coupures ou blessures, ou par inhalation.

Un premier cas a été identifié en décembre 2016 chez un résident de Darwin âgé de 57 ans qui vivait près d'appartements qui ont été démolis.

La mélioïdose (appelée également maladie de Whitmore) est une infection due à Burkholderia pseudomallei (ou bacille de Whitmore) une bactérie saprophyte qui vit dans les sols et à la surface de l'eau. Cette bactérie infecte le mouton, le cheval, le porc, la chèvre, les rongeurs et les singes. La transmission à l'homme se fait de manière indirecte à travers la peau (voie transcutanée) après blessure, quand les patients ont été au contact de la boue ou d'eau contaminée contenant des déjections de rat. La contamination peut également se faire après l'ingestion d'aliments contaminés ou après avoir respiré des poussières contenant le bacille de Whitmore. Les groupes les plus à risque sont les travailleurs agricoles (en particulier ceux impliqués dans la culture du riz) et plus généralement les populations rurales.

La mélioïdose se rencontre essentiellement en Asie du Sud-Est, dans les zones d'endémie, en Australie et dans les îles du Pacifique. Quelques cas sporadiques ont été signalés en Amérique latine et en Afrique.

Cette maladie est particulièrement grave chez les personnes immunodéprimées et se présente sous la forme d'une septicémie ou d'une atteinte pulmonaire grave.

Plusieurs formes cliniques sont décrites :

Les formes aiguës, les formes chroniques, les formes latentes.

  • La forme septicémique suraiguë qui réalise un état de choc septique avec défaillance multiviscérale. La mortalité spontanée est de 100%, Elle est de 50% avec le traitement antibiotique de référence.
  • Les formes aiguës localisées dues à des lésions suppurées, uniques ou multiples (atteinte pulmonaire ; atteintes viscérales abdominales : rate, foie, uro-génitale ; atteinte ostéo-articulaire ; cutanée ; abcès cérébraux)
  • Les formes chroniques avec fièvre au long cours et une atteinte de l'état général.
Le traitement repose sur l'antibiothérapie (ceftazidime) ; dans certains cas, en présence d'un abcès, une intervention chirurgicale est nécessaire.

Conséquences pour le voyageur :

  • Évitez tout contact de la peau avec l'eau de ruissellement, les flaques ou la boue. Portez des bottes hautes et protégez toute plaie avec un pansement.
  • En cas de fièvre après un contact avec de l'eau d'inondation, consultez rapidement un médecin.

Source : Promed.

Les commentaires sont momentanément désactivés

La publication de commentaires est momentanément indisponible.

Pour recevoir gratuitement toute l’actualité par mail Je m'abonne !
Dans la même rubrique