
Médecine des voyages
Le Ministère de la santé du Pakistan a signalé pour la première fois des cas d'infections à virus du chikungunya dans le pays. Un total de 822 cas, dont 83 confirmés au laboratoire, ont été signalés depuis le 19 décembre 2016 par les hôpitaux de Karachi en date du 28 février 2017. Parmi les 121 échantillons envoyés à l'Institut national de la santé, 83 ont été confirmés pour le virus du chikungunya.
Le chikungunya est une maladie virale transmise par des moustiques décrite pour la première fois à l'occasion d'une flambée épidémique dans le sud de la Tanzanie en 1952. Le virus responsable est un arbovirus ((virus transmis par des arthropodes), en l'occurrence un Alphavirus de la famille des Togaviridae. Il est transmis d'un être humain à l'autre par les piqures de moustiques femelles infectées. Les moustiques incriminés sont le plus souvent Aedes aegypti et Aedes albopictus, susceptibles de piquer pendant la journée, bien que leur activité maximale se situe surtout tôt le matin et en fin d'après-midi. Les deux espèces piquent à l'extérieur, mais Ae. aegypti pique aussi volontiers à l'intérieur des bâtiments.
La maladie se manifeste généralement entre quatre et huit jours après la piqure par un moustique infecté. Elle est fortement invalidante et se caractérise par l'apparition brutale de fièvre souvent accompagnée de douleurs articulaires intenses concernant principalement les petites ceintures articulaires (poignets, doigts, chevilles, pieds), de douleurs musculaires et de céphalées. La plupart des patients se rétablissent complètement, mais dans certains cas l'arthralgie peut persister pendant plusieurs mois ou même plusieurs années. On a signalé des cas occasionnels de complications oculaires, neurologiques ou cardiaques, ainsi que des douleurs gastro-intestinales. Les personnes les plus à risque sont les malades chroniques, les enfants en bas âge et les femmes enceintes. Rarement, surtout chez les enfants, elle peut causer une méningite. La prise en charge médicale est purement symptomatique, reposant sur des traitements anti-douleurs et anti-inflammatoires.
Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqures de moustiques en portant des vêtements longs, en s'appliquant des répulsifs cutanés et en utilisant des insecticides sur les vêtements et les moustiquaires.
Source : ProMED.
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