
Médecine des voyages
En Afrique du Sud, les autorités sanitaires ont notifié un deuxième cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, depuis le début de l'année 2017.
Le patient est un éleveur de moutons de 58 ans de Van Wyksvlei, une petite ville dans le Upper Karoo, dans la province de Northern Cape. Il a présenté des maux de tête et des myalgies et a signalé une morsure de tique au cours de la 3ème semaine de décembre 2016. En l'absence de réponse au traitement par la doxycycline il a été admis à l'hôpital de Kimberley pour aggravation des symptômes avec éruption pétéchiale, thrombocytopénie (chute du taux des plaquettes). Le diagnostic de fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été confirmé par le National Institute for Communicable Diseases.
Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.
La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.
La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.
Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :
- Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
- Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
- Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
- Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
- En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.
Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.
Source : Promed.
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