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Au Canada, chez l'homme du 11 au 17 septembre 2016, 18 cas cliniques humains d'infections à virus West Nile (virus du Nil Occidental) ont été notifiés à l'Agence de la santé publique. Parmi ceux-ci, 3 cas ont été signalés au Manitoba, 13 cas dans l'Ontario et 2 cas au Québec.
Le 17 septembre, depuis le début de l'année 59 cas cliniques humains, dont deux décès, ont été notifiés à l'Agence de la santé publique. Vingt huit cas (48%) ont été classé dans la catégorie syndrome neurologique lié au virus West Nile, dix neuf cas (32 %) dans la catégorie syndrome non neurologique lié au virus West Nile et douze cas (20%) non classés.
Chez les moustiques, du 11 au 17 septembre 2016, le Canada a signalé 330 (2,39 %) populations de moustiques infectées par le virus West Nile parmi 13798 populations de moustiques différents.
Chez les oiseaux, le Réseau canadien de la santé de la faune, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec et le Centre québécois sur la santé des animaux sauvages ont analysé un total de 62 oiseaux morts aux fins de dépistage du virus West Nile. Parmi ceux-ci, 17 (27 %) se sont révélés infectés par le virus West Nile.
Par ailleurs, l'Agence canadienne d'inspection des aliments a signalé un total de 38 chevaux infectés par le virus West Nile.
Le virus West Nile est considéré aujourd'hui comme le Flavivirus le plus répandu après celui de la dengue.
Le virus West Nile circule chez les oiseaux résidents et migrateurs, et malgré sa haute virulence chez les oiseaux (corbeaux en particulier) et les chevaux, les cas humains sont peu nombreux. Il appartient à la famille des Flaviviridae du genre Flavivirus. Ce sont les oiseaux migrateurs qui sont réservoirs de virus. Sa transmission se fait via la piqûre de moustiques du genre Culex. Après avoir piqué des oiseaux infectés, les femelles moustiques deviennent compétentes pour la transmission du virus aux humains lors d'un repas sanguin.
Des complications neurologiques (méningite, encéphalite) surviennent dans moins de 1 % des cas. Plus rarement encore, d'autres complications (hépatite, pancréatite ou myocardite) peuvent apparaître. Généralement, le malade récupère spontanément, parfois avec séquelles. Mais l'infection virale peut s'avérer mortelle principalement chez les adultes séniors.
Pour se protéger il est conseillé de porter des vêtements de couleur claire avec des manches longues, pantalons et chaussettes dans les zones où les moustiques sont présents, surtout au crépuscule et à l'aube quand ils sont les plus actifs et de se protéger des piqûres de moustiques en utilisant un insectifuge contenant du DEET.
Source : Agence de la santé publique du Canada.
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