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Situation épidémiologique de la fièvre hémorragique Crimée-Congo en Afghanistan

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En Afghanistan, le 10 septembre 2016, les autorités sanitaires ont notifié à l'Organisation mondiale de la santé, 71 cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo dont 12 décès, dans l'année écoulée.

Le ministère de la santé, de l'agriculture, l'irrigation et l'élevage, l'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture (FAO) ont émis un avertissement sur la maladie en particulier au cours des fêtes de l'Aïd-al-Adha.

Le communiqué de presse publié par les autorités, informe la population que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo se transmet principalement par la piqûre de tique ou par contact avec le sang des animaux infectés ou des tissus pendant et immédiatement après l'abattage. Ceci est particulièrement préoccupant au moment de l'Aïd-al-Adha où des centaines de milliers de personnes feront l'abattage d'animaux à domicile. Cela augmentera le risque de transmission du virus.

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une maladie endémique dans le Sultanat où elle a été reconnue la première fois dans les années 1990.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
  • Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
  • Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
  • Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
  • En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Promed.

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