
Médecine des voyages
Au Pakistan, les autorités sanitaires ont rapporté récemment de nouveaux cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo.
- Au Balochistan, un patient âgé de 70 ans, résidant à Kahlo, est décédé le 9 septembre 2016 suspect d'être infecté par le virus fièvre hémorragique de Crimée-Congo à l'Institut médical Nishtar à Multan, au Pendjab où il a été admis en unité d'isolement le 8 septembre. Le patient était en contact avec du bétail. Le diagnostic est en cours de confirmation à l'Institut national de la santé à Islamabad.
- Au Punjab, un patient âgé de 25 ans, résident de Hazro Bhangi dans le district d'Attock, est décédé de fièvre hémorragique de Crimée-Congo confirmée à Rawalpindi, où il avait été admis à l'Hôpital de la Sainte Famille le 8 septembre 2016. Dans cette région 4 patients ont été testés positifs pour fièvre hémorragique de Crimée-Congo, dont 2 décès.
Le nombre de cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo est constamment à la hausse dans l'ensemble du pays et la province la plus touchée est le Balochistan. Selon les dernières informations, 9 cas suspects ont été signalés. Seuls 3 patients ont été testés positifs.
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une maladie endémique dans le Sultanat où elle a été reconnue la première fois dans les années 1990.
Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.
La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.
La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.
Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :
- Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
- Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
- Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
- Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
- En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.
Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.
Source : Promed.
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