L’épidémie de choléra en Tanzanie est en régression

En Tanzanie, le point focal national du Règlement sanitaire international a fourni à l'Organisation mondiale de la santé une mise à jour sur l'épidémie de choléra qui se poursuit dans le pays.

En date du 20 avril 2016, un total de 24 108 cas, dont 378 décès, ont été signalés à l'échelle nationale.

La majorité de ces cas ont été signalés dans 23 régions en Tanzanie continentale (20 961 cas, y compris 329 décès). A partir du milieu de décembre 2015 jusqu'à la fin de mars 2016, le nombre de nouveaux cas déclarés a commencé à augmenter à nouveau (nouvelle du 13 février 2016). Ensuite, depuis mi-mars, il y a une réduction significative des cas signalés dans la partie continentale (moins de 30 cas au milieu d'avril).

À ce jour, Zanzibar a signalé 3 057 cas. La majorité des cas sont dans l'île de Unguja (1 818 cas, dont 38 décès), tandis que l'île de Pemba a rapporté un total cumulé de 1 239 cas, dont 13 décès.

Les évaluations ont montré que les principaux facteurs associés à la propagation de l'infection à la fois en Tanzanie continentale et de Zanzibar sont un accès limité à l'eau potable et à l'assainissement.

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèce Vibrio cholerae. La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Le risque de choléra est très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

• Se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
• Éviter l'usage des serviettes collectives ;
• Ne manger que des aliments cuits ;
• Éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
• Peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
• Ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
• Ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Source : Organisation mondiale de la santé.