
Médecine des voyages
Alors qu'elle semblait contenue en Afrique sub-saharienne, la brucellose se répand à travers l'Afrique de l'Est.
Récemment des cas ont été signalés chez les bovins, les caprins et chez l'homme au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie. Certaines communautés en Afrique orientale préfèrent le lait cru aux produits laitiers transformés. Le problème est exacerbé par le fait que les éleveurs nomades comme les Masaï qui n'utilisent pas souvent les méthodes de prévention, telles que la pasteurisation du lait et des soins vétérinaires pour le bétail.
Dans ces pays, le dépistage de la maladie devrait être considéré chez les patients qui ne répondent pas aux traitements contre le paludisme.
La brucellose est une anthropozoonose due à des bactéries du genre Brucella. Elle demeure endémique dans le Bassin méditerranéen, le Moyen Orient, en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Le réservoir animal est constitué par de nombreux animaux terrestres. Les principales espèces de Brucella sont :
- Brucella melitensis : ovins, caprins (Bassin méditerranéen, Moyen-Orient) ;
- Brucella abortus : bovidés (ubiquitaire) ;
- Brucella suis : suidés (Amérique, Asie, Océanie).
A partir des animaux, la contamination humaine peut être :
- directe, cutanéo-muqueuse (1 cas sur 2), pour certaines professions exposées comme les éleveurs, les fermiers, les travailleurs des abattoirs et les vétérinaires (avortements, mises à bas du bétail), contamination surtout par voie cutanée (peau saine, plaies), plus rarement muqueuse (conjonctivale) ou aérienne ;
- indirecte, digestive (1 cas sur 2), en cas de comportement à risque : consommation de lait cru ou de fromages artisanaux notamment. Cette situation peut être rencontrée chez des touristes qui voyagent en partageant le mode de vie des populations locales, en particulier sur le plan alimentaire.
La brucellose se présente dans sa phase aiguë avec une fièvre prolongée, ondulante, sudoro-algique, avec des sueurs profuses nocturnes malodorantes (odeur de paille mouillée) et des arthromyalgies, ou avec une primo-invasion a minima pseudo-grippale, voire silencieuse.
Après une atténuation des symptômes cliniques, on observe la survenue possible de localisations septiques secondaires. Cette phase chronique évolue pendant plus de six mois, avec ou sans localisation secondaire identifiable (ostéoarticulaire, cardiaque, neurologique, hépatique, uro-génitale ou digestive).
Source : Promed.
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