
Médecine des voyages
En Tanzanie, les autorités sanitaires ont du mal à contenir une épidémie de charbon (anthrax en anglais) qui a déjà tué une personne, 4 autres étant hospitalisés dans le district de Rombo, région du Kilimandjaro au nord du pays près de la frontière avec le Kenya. Les autorités continuent de surveiller les 197 résidents qui sont soupçonnés d'avoir été en contact avec la personne décédée, et expertisent les animaux (bovins) qui sont morts de la maladie. Le gouvernement régional a également interdit le transport d'animaux.
Le charbon est une maladie d'origine bactérienne qui touche principalement le bétail. L'agent infectieux du charbon est la bactérie Bacillus anthracis, dont les spores peuvent résister plusieurs années, voire plusieurs décennies dans la terre, avant d'être ingérées par des animaux en pâture. Chez l'homme, hôte accidentel, la transmission se fait directement ou indirectement à partir d'animaux infectés, ou du fait d'une exposition professionnelle à des produits animaux contaminés
Chez l'homme, le charbon se manifeste 3 formes différentes :
- La forme cutanée (au moins 95 % des cas enregistrés chez l'homme), contractée par entrée des spores au niveau d'une coupure ou d'une excoriation. Elle se manifeste comme une piqûre d'insecte, puis évolue en une vésicule puis un ulcère de 1 à 3 cm de diamètre, avec une nécrose noircissante au centre, et peut évoluer vers une septicémie. Elle est mortelle dans 20 % des cas en l'absence de traitement.
- La forme intestinale, contractée à la suite de l'ingestion d'aliments contaminés, principalement de viande. Elle se manifeste par l'apparition de nausées, d'une perte de l'appétit, de vomissement, de fièvre suivie de douleurs abdominales et de diarrhée sévère. Elle est mortelle dans 25 à 60 % des cas.
- La forme pulmonaire, due à l'inhalation de spores en suspension dans l'air. Elle se manifeste au départ comme un rhume banal, mais évolue en quelques jours avec l'apparition d'importants troubles respiratoires, avec toux, maux de tête, douleurs musculaires, qui s'aggravent et évoluent vers un choc septique. Cette forme de charbon est quasiment toujours mortelle en l'absence de traitement.
Source : Promed.
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