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Les Centers for Diseases Control de Taiwan ont notifié le premier cas de botulisme de l'année 2016 à Taïwan.
La patiente, une femme âgée de 66 ans, résidente du comté de Pingtung, a présenté des troubles neurologiques le 25 février 2016 après avoir consommé une conserve d'anguille à la sauce d'algue. Le diagnostic de botulisme a été confirmé le 9 mars 2016. Un échantillon de la conserve a été testé à la Food and Drug Administration pour déterminer la source de l'infection de cas. Tous les échantillons ont été testés négatifs pour Clostridium botulinum. Actuellement, les 4 membres de la famille résidant dans le même foyer n'ont pas développé de symptômes. Dans les cas de botulisme associés à la vie marine, le sérotype le plus souvent en cause est de type E.
L'agent pathogène impliqué dans le botulisme est une bactérie appelée Clostridium botulinum. C'est la toxine extrêmement puissante qu'elle synthétise qui est responsable de la maladie. Sur les sept types de botulisme connus aujourd'hui, quatre (les types A, B, E et plus rarement F) affectent l'homme.
La toxine se développe notamment dans les aliments mal conservés, et la maladie résulte en général d'une intoxication alimentaire. Si le botulisme est rare, sa mortalité reste élevée quand le traitement n'est pas immédiat
Le botulisme se déclare après une incubation de quelques heures à quelques jours, en fonction du mode de contamination. En général, les personnes ayant partagé les mêmes aliments manifestent des symptômes identiques, mais avec une sévérité variable. Ceux-ci débutent par une atteinte oculaire (défaut d'accommodation, vision floue), une sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition voire d'élocution, puis d'une parésie à une paralysie des muscles. Dans les formes avancées, ils évoluent vers une paralysie descendante des membres et des muscles respiratoires. C'est cette insuffisance respiratoire qui entraîne le décès.
Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée.
La prévention du botulisme alimentaire repose sur l'application de bonnes pratiques dans la préparation des aliments, notamment pour ce qui concerne la conservation et l'hygiène. Le botulisme peut être prévenu par l'inactivation des spores bactériennes dans les produits ou les conserves stérilisés à la chaleur (par autoclavage, par exemple) ou encore par inhibition de la croissance bactérienne dans d'autres produits. La pasteurisation à chaud industrielle (produits pasteurisés conditionnés sous vide, produits fumés à chaud) peut ne pas suffire pour détruire toutes les spores.
Source : Promed.
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