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Point sur la situation du paludisme dans le monde

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L'organisation mondiale de la santé (OMS) a fait paraître dans le Relevé épidémiologique hebdomadaire n°45 du 5 novembre 2015 le point sur la situation du paludisme dans le monde en 2015.

Qu'est-ce que le paludisme ?

Première endémie parasitaire mondiale, le paludisme est une maladie fébrile aiguë causée par un protozoaire du genre Plasmodium. L'infection est transmise à l'homme par des piqûres de moustiques femelles du genre Anopheles infectés, appelés « vecteurs du paludisme ». Il existe cinq espèces de parasite responsables du paludisme chez l'homme ; Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax sont les plus dangereuses. Plasmodium falciparum est l'espèce la plus répandue sur le continent africain et est responsable de la plupart des cas mortels dans le monde. Plasmodium vivax est une espèce présente à plus d'endroits que Plasmodium falciparum et prédomine dans de nombreux pays tropicaux et subtropicaux situés hors d'Afrique.

Le poids sur le paludisme dans le monde

Selon les dernières estimations de l'OMS, publiées en septembre dernier, 214 millions de cas de paludisme et 438.000 décès sont survenus en 2015. Entre 2000 et 2015, l'incidence du paludisme a reculé de 37 % à l'échelle mondiale tandis que le taux de mortalité a baissé de 60 %. On estime que 6,2 millions de décès dus au paludisme ont été évités dans le monde depuis 2000. L'OMS signale que l'Afrique subsaharienne supporte une part disproportionnée de la charge mondiale du paludisme. En effet, en 2015, 89 % des cas de paludisme et 91 % des décès dus à cette maladie sont survenus dans cette région. Depuis 2000, la baisse de l'incidence dans ces 15 pays (32 %) a été plus faible que dans les autres pays (54 %).

Elimination du paludisme

L'élimination du paludisme est l'interruption de la transmission locale de la maladie véhiculée par le moustique dans une zone géographique déterminée, c'est-à-dire une incidence de zéro cas contracté localement. L'éradication est définie comme une incidence mondiale permanente de zéro cas de paludisme causé par un agent déterminé et s'applique donc à une espèce particulière de parasite.

Ces dernières années, l'élimination a été certifiée dans quatre pays par l'OMS : les Émirats arabes unis (2007), le Maroc (2010), le Turkménistan (2010) et l'Arménie (2011). En 2014, 13 pays dans lesquels la maladie était précédemment endémique n'ont signalé aucun cas de paludisme et 6 autres pays ont notifié moins de 10 cas.

Résistance du paludisme aux traitements

L'OMS s'inquiète de constater que le paludisme à Plasmodium falciparum est de plus en plus difficile à traiter au Cambodge et en Thaïlande et qu'une multirésistance pourrait se propager à d'autres régions, ce qui aurait des conséquences désastreuses. L'OMS a donc mis en place une stratégie ayant pour objectif d'éliminer le paludisme à Plasmodium falciparum dans le Bassin du Mékong d'ici à 2030.

Quelle sera la place de la vaccination dans la lutte contre le paludisme ?

Il n'existe actuellement aucun vaccin homologué contre le paludisme. Parmi les vaccins candidats contre Plasmodium falciparum en cours de développement actuellement examinés, celui connu sous le nom de RTS,S (Mosquirix) est le plus avancé. Ce vaccin a été évalué dans le cadre d'un vaste essai clinique dans 7 pays d'Afrique et l'Agence européenne des médicaments lui a donné un avis favorable en juillet 2015. L'OMS a recommandé que le vaccin RTS,S soit évalué plus en profondeur dans le cadre d'une série de projets pilotes.

La nouvelle stratégie de lutte contre le paludisme pour la période 2016-2030

La stratégie de lutte adoptée par l'Assemblée mondiale de la Santé en mai 2015 pour la période 2016-2030 fait appel à des méthodes connues, notamment la lutte antivectorielle (moustiquaires imprégnées d'insecticide et pulvérisation d'insecticide à l'intérieur des habitations) et la chimioprévention. Les objectifs de cette stratégie à l'échelle mondiale sont les suivants : 

  • Réduire de 90 % l'incidence du paludisme au plan mondial par rapport d'ici à 2030.
  • Réduire de 90 % les taux de mortalité palustre au plan mondial d'ici à 2030. 
  • Éliminer le paludisme dans au moins 35 pays d'ici à 2030.
  • Empêcher la réapparition du paludisme dans tous les pays exempts. 

Source : Organisation mondiale de la santé (OMS).

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