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Contraception hormonale et phlébite : la pilule n'est pas seule en cause

La pilule n'est pas la seule méthode contraceptive hormonale qui semble augmenter le risque de phlébite.

David Paitraud 13 juin 2012 Image d'une montre2 minutes icon Ajouter un commentaire
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femme qui s'interroge

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La contraception hormonale repose sur l’utilisation d’hormones de synthèse. Ces dernières agissent selon différents mécanismes (blocage de l’ovulation, épaississement des sécrétions du col de l’utérus, etc.). La contraception hormonale par voie orale, c’est-à-dire la pilule, est la méthode de contraception la plus courante. D’autres moyens contraceptifs utilisant les hormones de synthèse sont également disponibles tels que l’anneau vaginal, le patch contraceptif, l’implant sous-cutané ou le stérilet hormonal.

Chez certaines femmes, les pilules estroprogestatives augmente le risque de thrombose veineuse (phlébite, la formation d’un caillot de sang dans une veine). Ce risque existe-t-il avec les autres modes de contraception hormonale ? Peu de données existent sur ce sujet, mais une étude danoise récemment publiée corrige cette lacune. Menée de 2001 à 2010, celle-ci a porté sur plus d’un million de femmes âgées entre 15 et 49 ans sans antécédent de phlébite.

Selon les résultats, les patientes qui utilisent des patchs contraceptifs ou un anneau vaginal ont un risque de thrombose veineuse multiplié respectivement par 7,9 et 6,5 par rapport aux femmes n’utilisant pas de contraception hormonale. Par rapport aux femmes utilisant une pilule de deuxième génération (à base de lévonorgestrel), ce risque est doublé. L’augmentation du risque de thrombose est également observée avec les implants sous-cutanés, de manière moins importante. En revanche, le stérilet à la progestérone ne semble pas associé à un accroissement du risque de thrombose. 

Ainsi, il semble que, comme pour la pilule contraceptive, le risque de thrombose veineuse doit être pris en compte lors de la prescription d’une méthode de contraception hormonale de type anneau, patch ou, à un moindre degré, implant.

 

Source : Lidegaard O et al : Venous thrombosis in users of non-oral hormonal contraception : follow-up study, Denmark 2001-10. BMJ, 2012.

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