Dengue autochtone : trois nouveaux cas détectés dans le Gard

Le 7 septembre 2015, L'Institut national de Veille Sanitaire a notifié trois cas de dengue chez des habitants de Nîmes n'ayant pas effectué de voyage en zone d'endémie dans les 15 jours précédents. Il s'agit donc de cas autochtones, c'est-à-dire de cas où l'infection a été transmise sur le sol métropolitain, probablement par un moustique Aedes albopictus.

Le niveau 3 du plan anti-dissémination de la dengue a été activé. Outre la veille, il comprend l'activation d'une cellule départementale de gestion par le préfet, l'information des autorités sanitaires européennes et de l'Organisation mondiale de la santé, une opération de démoustication de la zone. Une information des professionnels de santé, des laboratoires de biologie médicale et des établissements de santé ainsi que des mairies et des collectivités territoriales a également été réalisée.

Ces 3 nouveaux cas portent à 5 le nombre de cas observés à Nîmes, au niveau d'un même foyer, depuis fin août 2015.

Aedes albopictus, vecteur possible de la dengue et du chikungunya, est à présent installé dans 22 départements métropolitains : Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Aude, Bouches-du-Rhône, Corse du Sud, Drôme, Gard, Haute-Corse, Haute-Garonne, Hérault, Gironde, Isère, Lot-et-Garonne, Pyrénées orientales, Rhône, Saône-et-Loire, Savoie, Tarn, Var, Vaucluse et Vendée. Sa présence a été observée en 2014 dans le Val-de-Marne, en Seine-et-Marne et en Seine-Saint-Denis, et plus récemment à Paris (nouvelle du 24 août 2015), mais les actions de démoustication ont semble-t-il permis de l'éliminer au niveau de ces foyers.

Il est conseillé aux voyageurs se rendant en zone inter-tropicale, de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle (vêtements couvrants, répulsifs anti-moustiques contenant du DEET, sur la peau découverte, vêtements et moustiquaire imprégnés d'insecticide pour la sieste et la nuit). Les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Afin d'éviter au maximum la dissémination de la dengue sur le territoire métropolitain, devant une fièvre d'apparition brutale et des douleurs articulaires ou musculaires dans les 15 jours qui suivent le retour de voyage inter-tropical, il faut consulter son médecin au plus vite en signalant son voyage.

Pour plus d'informations sur la dengue, consulter le site internet medecinedesvoyages.net.

Source : Institut national de Veille Sanitaire ; Agence Régionale de Santé Languedoc-Roussillon.