
Médecine des voyages
Les autorités sanitaires du Canada on rapporté un cas de trypanosomiase humaine africaine (« maladie du sommeil ») chez une canadienne âgée de 59 ans rentrée d'un voyage en Zambie au mois de juin 2015.
Elle a passé 9 jours dans le South Luangwa National Park, 3 jours dans le Lower Zambezi National Park, et un jour dans la capitale Lusaka. , puis retournés à Ottawa le 30 juin 2015. Elle a présenté un malaise sur son vol de retour le 30 juin avec une extrême fatigue, de la fièvre et des frissons. Le diagnostic a été confirmé le 6 juillet lors de son hospitalisation au Canada.
Plusieurs cas ont été signalés à la même période à Lusaka.
La trypanosomiase humaine africaine (THA) est une parasitose à transmission vectorielle. Le parasite est un protozoaire appartenant au genre Trypanosoma. Il est transmis à l'homme par la piqûre d'une glossine, ou mouche tsé-tsé, (du genre Glossina) qui s'est elle-même infectée à partir d'êtres humains ou d'animaux porteurs de parasites pathogènes. On trouve uniquement les mouches tsé-tsé en Afrique subsaharienne et seules certaines espèces transmettent la maladie.
La trypanosomiase humaine africaine se présente sous deux formes, dues à deux parasites différents:
Le Trypanosoma brucei gambiense se retrouve dans 24 pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale. Cette forme représente actuellement plus de 98% des cas notifiés de maladie du sommeil et provoque une infection chronique. Elle associe d'abord dans sa phase de généralisation une fièvre irrégulière, avec céphalées et arthralgies, un prurit intense, et des trypanides (éruptions érythémateuses, maculeuses ou papuleuses). Au cours de la phase de polarisation cérébrale s'ajoutent les signes de méningo-encéphalite.
Le Trypanosoma brucei rhodesiense se retrouve dans 13 pays d'Afrique Orientale et d'Afrique Australe. Aujourd'hui, cette forme représente moins de 2% des cas notifiés et provoque une infection aiguë. Cette forme est une maladie aiguë de début brutal, avec atteinte cardiaque (myocardite) et rénale (protéinurie), d'évolution rapidement fatale.
Les populations rurales vivant dans les régions où a lieu la transmission et qui dépendent de l'agriculture, de la pêche, de l'élevage ou de la chasse sont les plus exposées à la mouche tsé-tsé et par conséquent à la maladie.
Les visiteurs des parcs et des safaris doivent être conscients de la présence de mouches tsé-tsé et éviter d'être piqué (port de vêtements couvrants imprégnés d'insecticides, répulsifs anti-insectes, contenant du DEET, sur la peau découverte).
Source : Promed.
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