
Médecine des voyages
En Bolivie, le 23 juin 2015, dans la région de Santa Cruz, les autorités sanitaires ont notifié le décès d'une petite fille de huit ans atteinte de la rage.
L'enquête épidémiologique a montré que l'enfant, originaire de Portachuelo, a été mordue par un chiot il y a trois mois. La mère de l'enfant n'avait pas signalé la morsure au centre de santé où elle a été hospitalisée une semaine avant que les symptômes de la maladie ne s'aggravent.
C'est le troisième décès de la rage signalé en Bolivie en 2015 (décès d'une femme âgée de 28 ans en mars et décès d'un homme âgé de 63 ans en mai, tous deux suite à une morsure de chien dans la région centrale Cochabamba).
La rage sévit de façon endémique dans le pays, aussi bien en milieu rural qu'urbain. Selon les données officielles du ministère de la santé, plus de 300 000 chiens sont abandonnés dans les rues en Bolivie, pour un pays qui a dix millions d'habitants.
La rage est une maladie mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement préventif de la rage humaine est très efficace s'il est administré rapidement après le contact avec l'animal porteur.
Le virus de la rage est transmis à l'homme lors d'un contact avec la salive d'un animal infecté par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). Le chien, animal le plus souvent en cause, peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si le chien est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue.
Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.
En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :
- Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
- Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.
La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux).
Pour le voyageur, des informations détaillées sont disponibles sur les sites Mesvaccins.net ou Medecinedesvoyages.net.
Source : Promed.
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