
Médecine des voyages
En Corée du Sud, le 13 juin 2015, les autorités sanitaires ont notifié à l'Organisation mondiale de la santé, depuis le début de l'épidémie (nouvelle du 22 mai 2015), 138 cas biologiquement confirmés de syndrome respiratoire du Moyen-Orient à coronavirus (MERS-CoV), dont 137 cas diagnostiqués en Corée du Sud et un en Chine, et 14 décès.
Cette flambée épidémique en Corée du Sud a commencé avec l'introduction de l'infection MERS-CoV dans le pays par un seul voyageur contaminé. Elle a été amplifiée par l'infection de sujets contacts dans les hôpitaux et le mouvement des patients au sein et entre les hôpitaux.
La courbe épidémique montre que le nombre de nouveaux cas survenant chaque jour semble être en déclin. Cette baisse a coïncidé avec une recherche plus efficace des sujets contacts, le suivi et la mise en quarantaine. Ceci laisse à penser que les mesures de contrôle de la maladie fonctionnent. Plusieurs facteurs semblent avoir contribué à la propagation initiale du virus.
- L'apparition de MERS-CoV était inattendue et inconnue pour la plupart des médecins.
- Les mesures de prévention et de contrôle des infections dans les hôpitaux ne sont pas optimales.
- Les salles d'urgence très encombrées et les chambres à plusieurs lits ont contribué de manière significative à la survenue d'infections nosocomiales dans certains hôpitaux.
- La coutume d'avoir de nombreux amis et membres de la famille ou visiteurs dans les chambres pourrait avoir contribué à la diffusion de la maladie.
- L'augmentation rapide du nombre de cas a conduit à beaucoup de spéculations sur l'apparition de nouveaux facteurs de transmission. Il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives à ce moment, mais il n'y a aucun élément solide en faveur d'une mutation du virus qui aurait facilité sa transmission de personne à personne. Jusqu'à présent, le profil épidémiologique de cette flambée semble similaire aux épidémies nosocomiales de MERS-CoV qui ont eu lieu au Moyen-Orient.
Il est important de rappeler au voyageur en partance pour le Moyen-Orient ou la Corée du Sud que, bien que la source du virus et le mécanisme de transmission soient inconnus, il est prudent d'essayer de réduire le risque général d'infection lors du voyage :
- en évitant tout contact étroit avec des personnes souffrant d'infection respiratoire aiguë ;
- par le lavage fréquent des mains (des solutions hydro-alcooliques peuvent être utilisées), surtout après un contact direct avec une personne malade ou son environnement ;
- en respectant les règles de sécurité et d'hygiène alimentaire en évitant les viandes peu cuites, les fruits et les légumes crus (à moins qu'ils aient été pelés) et en évitant de boire de l'eau non contrôlée.
Le voyageur qui développe des symptômes pendant son voyage ou après son retour de Corée du Sud doit consulter immédiatement un médecin en précisant les conditions du voyage.
Source : Avian Flu Diary.
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