L'épidémie de MERS-CoV s'étend en Corée du Sud, avec 87 cas, 6 décès et 2 300 personnes placées en quarantaine

En Corée du Sud, les autorités sanitaires ont notifié, le 07 juin 2015, un sixième décès dû au syndrome respiratoire Moyen-Orient à coronavirus (MERS-CoV) et une forte progression des nouveaux cas consécutifs à l'épidémie, la plus étendue en dehors de l'Arabie saoudite.

Le premier cas avéré de coronavirus (MERS-CoV) a été diagnostiqué le 20 mai chez un patient de retour du Moyen-Orient.

Il y a deux semaines, les autorités n'avaient recensé que quatre cas de contamination. Leur nombre est désormais de 87, dont six décès. Le dernier décès en date concerne un octogénaire diagnostiqué à Daejeon, à 140 km au sud de Séoul, mort à l'hôpital aujourd'hui, ont indiqué les autorités locales.

Le MERS-CoV suscite une inquiétude générale en Corée du Sud.

Environ 2 300 personnes ont été placées en quarantaine, chez elles ou à l'hôpital, tandis que près de 1 900 écoles, pour la plupart situées à Séoul et dans la province de Gyeonggi, ont fermé leurs portes. Les écoles toujours ouvertes font des contrôles de température et renvoient chez elle toute personne avec le moindre soupçon de fièvre. Les salles de cinéma, les parcs à thèmes et les centres commerciaux ont signalé une nette baisse de la fréquentation.

Parmi les dernières contaminations, 17 sont survenues au centre médical Samsung de Séoul, l'un des plus grands établissements hospitaliers du pays, où 900 personnes ont été placées sous observation, selon le ministère de la Santé.

Pour l'heure, la contamination s'est limitée aux hôpitaux, la transmission s'effectuant entre malades et au sein des familles ou du personnel hospitalier.

Des centaines d'événements publics, de voyages scolaires et de manifestations sportives ont été annulés. Les autorités sud-coréennes ont aussi été critiquées pour n'avoir pas empêché une personne infectée de se rendre en Chine.

La directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, s'est voulue ce lundi rassurante en notant que « bien que la contamination se soit amplifiée en milieu hospitalier, la nouvelle propagation du virus peut être contrôlée en appliquant les bonnes pratiques de santé publique ».

Une délégation de l'OMS est attendue à Séoul aujourd'hui pour mener une enquête conjointe avec les autorités sanitaires coréennes sur la propagation de cette maladie contagieuse.

Par ailleurs, à travers son site officiel, l'OMS ne conseille pas de dépistage particulier aux points d'entrée du pays et ne recommande pas non plus pour le moment de restriction pour les déplacements et le commerce en rapport avec cet événement. La directrice générale a estimé que « la Corée est en train de prendre des mesures fermes pour identifier les nouveaux cas et les personnes qui auraient été exposées au virus ». Elle a ajouté « Nous ne voyons aucune preuve de propagation rapide et continue du virus au sein de la communauté en général, par opposition aux milieux hospitaliers confinés ».

Bien que la source du virus et le mécanisme de transmission ne soient pas précisément déterminés, il est prudent d'essayer de réduire le risque général d'infection lors du voyage :

• en évitant tout contact étroit avec des personnes souffrant d'infection respiratoire aiguë ;
• par le lavage fréquent des mains, surtout après un contact direct avec une personne malade ou son environnement ;
• en respectant les règles de sécurité et d'hygiène alimentaire en évitant les viandes peu cuites, les fruits et les légumes crus (à moins qu'ils aient été pelés) et en évitant de boire de l'eau non contrôlée.

Le voyageur en provenance de République de Corée du Sud qui présente des symptômes pendant son voyage ou après son retour doit consulter immédiatement un médecin en précisant les conditions du voyage.

Source : Médias locaux ; Organisation mondiale de la santé ; Promed.